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Pour une discipline "Documentation"

Posted by Ludovic Gavignet on 14:16 in
La documentation : une matière à enseigner !

A défaut d'une matière documentation, cette discipline est transmise par le biais de travaux interdisciplinaires ou lors de séances de travail au CDI dans les collèges et lycées généraux. Or, la documentation ne peut se contenter de ces "bribes" d'enseignement, tant cette discipline est indispensable dans la vie professionnelle mais aussi personnelle de chaque individu. Pourquoi la documentation est-elle enseignée dans les établissements agricoles (dépendants du ministère de l'agriculture) et pas (réellement) dans les collèges et lycées généraux (dépendants du ministère de l'éducation nationale) ? Pour tenter de répondre à cette question, il convient tout d'abord de dresser un état de la situation actuelle de l'enseignement documentaire. Ensuite, il s'avère utile d'étudier l'intérêt d'un tel enseignement afin de dégager un squelette de programme. Finalement se dégageront des pistes pour étudier la nécessaire hétérogénéité d'un tel enseignement.

1) La documentation : un enseignement qui progresse mais qui demeure marginal !
La documentation consiste en une discipline enseignée dans les établissements agricoles. Des heures de cours sont prévues, un programme est mis en place, des objectifs clairs sont définis, bref, la documentation tient exactement la même place que toute autre manière.
Or dans les collèges et lycées généraux, la documentation n'est pas transmise par le biais de cours magistraux. Cette discipline n'est en effet transmise que grâce aux travaux interdisciplinaires qui ne prennent qu'une infime part de l'emploi du temps des élèves. Certes cet enseignement passe aussi lors de toute recherche par un élève ou groupe d'élèves lorsqu'ils se rendent au CDI, lorsqu'ils font des recherches suivies par un enseignant, ... Toutefois cela soulève une question essentielle : Les enseignants (hormis les professeurs-documentalistes) sont-ils aptes à assurer un réel enseignement de la documentation lors des recherches ou du rendu des travaux des élèves par exemple ? Ainsi, outre le lieu CDI et le professionnalisme de l'enseignant-documentaliste, où et qui d'autre peut assurer un véritable enseignement de la documentation (dans le cadre scolaire puisque c'est tout là l'objet de ce billet) ? Pourquoi l'Education Nationale ne considère-t-elle pas cette carence dans la formation des élèves ? En quoi l'absence, plutôt le trop peu d'enseignement de la documentation est-il préjudiciable ?

2) La documentation : des capacités à développer et des connaissances à forger tout au long de la vie ou comment partir avec un sérieux handicap dans sa vie professionnelle ?
La documentation est au coeur de toute profession : savoir acquérir, traiter et communiquer de l'information utile dans les meilleurs délais tout en détectant la désinformation. Aucune profession ne passe outre. Certes, certaines professions demandent moins de "documentation" que d'autres, mais toutes sont concernées de près ou de loin par cette discipline. De même dans la vie personnelle il est indispensable de savoir gérer l'information sous toutes ses formes : organiser un voyage, faire ses achats (identifier des vendeurs et leur sérieux, cerner ses besoins réels, trouver les meilleurs prix ou la meilleure qualité, ...),
Certes vous me répondrez peut-être savoir gérer cela avec facilité et efficacité, mais cela est sûrement le fruit de votre expérience : à vos débuts, ses actions étaient-elles aussi aisées et efficaces que cela ? Bien évidemment, je ne veux pas dire par là que la documentation se substituera à l'expérience, mais qu'elle constituera simplement un atout de connaissances et compétences déjà acquises qui rendront donc les expériences de la vie beaucoup plus vertueuses et rapides. En effet, forts de connaissances et compétences acquises lors de son parcours scolaire quel qu'il soit, le jeune ou l'adulte dispose d'atouts indéniables pour cerner, contrer et résoudre les éventuels problèmes qu'il sera amené à rencontrer dans sa vie "de tous les jours" et sa vie professionnelle. L'information est au coeur de notre société (cf. le concept de "société de l'information" déjà obsolète comme j'en parle dans un précédent billet). Savoir la gérer au plus tôt confère d'indéniables atouts pour répondre aux exigences de cette société. Etre citoyen aujourd'hui passe indubitablement par un statut de "citoyen de l'information" ; citoyenneté qui doit passer par des cours et actions fréquents et non seulement ponctuels comme c'est le cas actuellement.
Aussi, la documentation s'avère essentielle dans la vie scolaire de l'élève. En effet, fréquemment il est demandé aux élèves de réaliser des recherches, de faire des dossiers, d'élaborer des études, de préparer un exposé, ... Les élèves y arrivent certes sans avoir eu de cours magistral de documentation, mais s'ils en avaient eu, cela aurait accélérer leurs recherches, les auraient rendues plus efficaces et pertinentes. Comment en être sûr ? Il suffit d'étudier la qualité de travaux tels TPE, à des travaux réalisés en groupe dans une matière spécifique sans intervention de l'enseignant-documentaliste.
Mais alors, qu'enseigner, quand commencer, ... ?
L'enseignement de la documentation doit être pris au plus tôt ... car l'enfant est lui-même de plus en plus tôt baigné dans la surinformation ... Aussi je pense que l'enseignement de la documentation devrait passer par au moins 3 axes essentiels :

- Sensibiliser:
  • définir et croiser les notions de "donnée", d'"information", de "documentation", de "communication", ...
  • comprendre ce qu'est la société de l'information, la désinformation, la surinformation, ... ; identifier la pollution informationnelle
  • connaître les producteurs de l'information (individu, groupes, entreprises, associations, lobbies, médias, ...) et leurs spécificités
  • apprendre à être un "citoyen de l'information"
  • [...]
- La formation initiale :
  • Apprendre à gérer l'information et la communiquer
  • Maîtriser les différents outils et méthodes de recherche dans toute leur hétérogénéité et savoir gérer leurs complémentarités
  • Apprendre à s'informer (savoir collecter l'information depuis différentes sources, croiser différentes informations, identifier la validité et la pertinence d'une information, ...)
  • Apprendre à informer les autres (s'adapter au destinataire, modes de communication, canaux de communication, ...)
  • [...]
- Former à la formation continue :
  • Apprendre à se former tout au long de la vie (seul - notion d'"apprenance" - ou par le biais d'ateliers par exemple)
  • Sensibiliser aux changements perpétuels qui affectent le monde de l'"infodocom" (information, documentation, communication)
  • Savoir s'adapter à son environnement informationnel
  • [...]
Il me semble indispensable que ces 3 stades s'acquièrent en parallèle, au plus tôt c'est-à-dire dès le primaire ou au plus tard dès la sixième. Ceci afin de contrer les mauvaises habitudes (qui risquent de devenir des usages intégrés intellectuellement), et de faire en sorte que l'élève devienne un citoyen de l'information c'est-à-dire jouissant d'un esprit sensible à la documentation et à ses dangers. Après, concernant le nombre d'heures, les programmes, ... cela nécessite une réflexion collégiale des différentes parties (élèves, enseignants-documentalistes, autres enseignants, politiques, pédagogues, sociologues, ...). Ainsi c'est vers un réel enseignement de la documentation clairement et officiellement intégré aux programmes qu'il faut tendre.

3) La documentation : un enseignement hétérogène
La documentation est déjà intégrée dans les programmes disciplinaires et travaux interdisciplinaires. Il est indispensable que ce type d'enseignement demeure. Cela permet en effet aux élèves d'identifier que la problématique de l'information-documentation est intégrée dans tous les secteurs (scientifiques, économiques, sociaux, littéraires, ...)
Néanmoins, cela ne peut suffire. L'enseignement de la documentation doit indiscutablement passer par l'intermédiaire de cours magistraux et autres travaux pratiques, ceci afin que les élèves acquèrent des bases solides et sérieuses. Leur présent d'élève, leur avenir professionnel et leur avenir personnel ne peut passer outre un tel enseignement, tant le handicap acquis par ce déficit de connaissances est important.

La documentation est déjà enseignée ... mais marginalement et non officiellement (hormis dans les établissements agricoles). Ces derniers sont un exemple à suivre : l'efficacité des élèves dans leurs recherches et même dans leurs différents apprentissages disciplinaires n'en est que simplifier et/ou accélérer. Ainsi, il convient de conserver cet enseignement "marginal" de la documentation mais il est indispensable qu'il soit couplé à un enseignement propre de la documantation, c'est-à-dire avec un programme, des heures de cours et des objectifs clairement définis. La polémique est ouverte, espérons qu'elle s'avérera utile et productive ...

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Spock ...

Posted by Ludovic Gavignet on 17:35 in
Spock ou votre vie privée étalée sur le net !
Aïe ! Ce que je craignais semble se concrétiser. Spock, nouveau moteur de recherche sur les données personnelles des individus, est né !

Spock : quesako ?
* Présentation
Spock est un moteur de recherche qui se propose de collecter et de rassembler les données personnelles concernant les individus. Ainsi, une requète sur le nom d'une personne et Spock vous fournit tout ce qu'il a trouvé !
* Comment ça marche ?
Spock collecte toutes les données personnelles que vous ou d'autres personnes ou organismes ont pu laissertraîner volontairement ou non sur le net. Utilisant les technologies d'autres moteurs de recherche pour ce faire, Spock dresse une biographie d'autant plus complète que les données laissées sont importantes. Utilisant de nombreuses autres sources (telle l'encyclopédie wikipedia), Spock ne cesse d'acroître sa banque de données d'informations laissant présager le pire

Spock : quels dangers ?
Le premier danger - et pas des moindres - de ce nouveau moteur de recherche est l'atteinte à la vie privée. Ainsi, quiconque saisira votre nom pourra avoir des informations que vous n'auriez sûrement pas voulu qu'il obtienne. Par exemple, votre voisin pourra connaître la date de votre dernier licenciement, ses raisons, le jour de votre second mariage, ...
Le second danger est l'utilisation à des fins crapuleuses de ces informations : l'enfer est pavé de bonnes intentions !
Le troisième danger est de savoir jusqu'où va aller ce moteur de recherche. Y aura-t-il des limites fixées ? Outrepassera-t-il la loi ?
Le quatrième danger est le risque de vengeance de certaines personnes. Je n'aime pas X, je vais alors fournir toutes les informations que j'ai sur lui à Spock. Ou alors risque de désinformation en donnant des informations volontairement erronnées

Spock : comment lutter ?
Pour lutter contre les effets pervers de ce moteur de recherche :
- Ne laissez pas traîner d'informations personnelles sur vous n'importe où (en premier lieu votre adresse). Si vous saisissez des données personnelles veillez à ce que celles-ci ne soient pas vendues (regardez les petites annotations à coté ou juste au-dessus du bouton "Valider") !
- Dites à vos amis de ne pas donner d'informations personnelles vous concernant à n'importe qui ou n'importe où. Désormais, même un site personnel servira à alimenter Spock !
- Créez-vous une identité virtuelle
- N'hésitez pas à faire valoir vos droits (atteinte à la vie privée, diffamation, ...) afin que Spock ne constitue pas une antorse aux lois internationales en vigueur.

Conclusion : Internet dérive de plus en plus vers l'atteinte à la vie privée. Je suis persuadé que Spock n'est malheureusement encore qu'une étape vers le "Je sais tout sur n'importe quoi et n'importe qui". Au final, espérons donc que Spock fasse "ploc !". Luttons !

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Ecolinformationologue

Posted by Ludovic Gavignet on 14:45 in
Ecolinformationologue : le nouveau documentaliste ?

Alors que l'infopollution est en constante augmentation, les documentalistes et autres professionnels de l'information ont désormais une tâche d'écologue de l'information plus que jamais prégnante. Toutefois, participer à cette écologie de l'information ne doit-elle le fruit que d'une spécialité des professionnels de l"information ou au contraire, chacun doit-il devenir sensible à ce problème à l'instar de ce qu'il se passe pour l'environnement ?

1) Le documentaliste et l'écologie de l'information

Gérer de l'information, c'est notamment faire la part entre infopollution et information réellement utile. Qui mieux que le documentaliste peut traquer cette pollution informationnelle ? Aussi cette pollution ne cesse de s'étendre, notamment avec l'ouverture d'une multitude de réseaux informationnels dont Internet est le plus fertile terreau. Chacun produit de l'information, utile la plupart du temps qu'à lui-même, mais qui mise en réseau, se combine à d'autres informations tout aussi peu utiles. Le cercle vicieux ne cesse alors de s'accélérer aggravant l'état de l'environnement informationnel. Le documentaliste doit alors être cet écologue de l'information. Mais outre un travail personnel, il est indispensable qu'il forme les usagers tout d'abord à l'existence de cette infopollution omniprésente avant d'en souligner les réels dangers. Chacun doit devenir cet écologue de l'information, il en va de l'avenir de l'information-communication !

2) Tous "infoécologues" ?

Comment ne pas produire d'infopollution ? Sélectionner les informations à mettre à disposition. Distinguer l'infopollution de l'information "propre".
Voic 3 thèmes (parmi des centaines d'autres) qu'il s'avère nécessaire de traiter afin de contrer l'empoisonnement informationnel dans lequel nous sombrons. Cette pollution est encore plus grave que la pollution atmosphérique par exemple puisqu'elle se propage en temps réel aux 4 coins de la terre, se nourrit d'elle-même, et surtout semble promise à un bel avenir vu le peu d'attention que lui porte ses contributeurs ! Toutefois la problématique de l'écologie de l'information semble sensibiliser de plus en plus de personnes à l'image de l'importante lutte anti-spam ou des autocollants anti-pub qui fleurissent un peu partout par exemple ...
Ainsi, voici la démarche idéale à suivre pour une écologie de l'information :
- Savoir ce qu'est l'infopollution (ses différentes formes, sa propagation, ses producteurs, ...), connaître ses dangers
- Ne pas produire d'infopollution
- Refuser et contrer l'infopollution
- Sensibiliser ses proches à l'existence et aux risques de l'infopollution
Bref, une démarche qui se rapproche étrangement de l'écologie traditionnelle. Néanmoins, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la situation de l'information est à un seuil critique !

3) Vers un empoisonnement généralisé !
L'infopollution est partout. Nos boîtes mail débordent de spams, les publicités sont présentes jusque dans nos assiettes, les actualités fleurissent de faits divers inutiles (le chien de Monsieur Durand a mordu le chat de Madame Lustucru !). Pis encore ! Nous sommes nous-mêmes producteurs de cette infopollution ... Paradoxalement, moi aussi en écrivant cela je produis en quelque sorte de l'infopollution. Pourquoi ? Car certains ont déjà traité ce sujet ! Oui nous étouffons. Oui nous sombrons dans une société non pas de l'information mais de l'infopollution.
Bref, que faire ? Comprendre pour agir !

4) Les différentes formes de l'infopollution
Au fait qu'entendons-nous pas infopollution ? J'en parle en effet depuis tout à l'heure et pour autant, vous n'en savez pas plus. Voici différents éléments que je qualifierais d'infopollution :
- Information publicitaire
- Information inutile ou utile qu'à un cercle restreint de personnes mais mis à la disposition d'autres personnes
- Information déjà traitée à laquelle on peut accéder (exemple : message d'un blog A traitant d'un même sujet avec les mêmes arguments que l'article d'un site B)
- Information qui importune celui qui la reçoit
- Information qui par son abondance noit les informations essentielles
- Information trop conséquente ou trop pauvre
Finalement, lorsque l'on voit la complexité de la problématique de l'infopollution, ne croyez-vous pas que l'on tende vers un métier à part entière pour son traitement ?

5) L'écolinformationologue
Ecolinformationologue ... Voilà le nom que pourrait porter le spécialiste de la lutte contre l'infopollution. Une sorte de policier de l'écologie de l'information. Ses missions : formation et information du public, lutte contre cette pollution. Créer un tel métier se présente comme indispensable, que dis-je stratégique pour une entreprise par exemple. Imaginez ce spécialiste filtrant l'information en interne et en externe ... imaginez alors le confort et le gain de temps de l'ensemble des agents de l'entreprise ! L'écolinformationologue peut alors se présenter comme le maillon fort de l'entreprise, l'engrenage de son fonctionnement, et surtout un soutien incontournable pour les professionnels de l'information !
Malheureusement, aujourd'hui encore, ce métier n'existe pas vraiment. la tâche de travail est assumée par les professionnels de l'information, qui, déjà débordés, font ce qu'ils peuvent.
A quand une prise de conscience de l'utilité de ce nouveau métier ?
A bon entendeur ...

Au final, l'écologie de l'information est une problématique au coeur des métiers des professionnels de l'information. Toutefois, chaque personne qui qu'elle soit doit être sensibilisée à ce problème et lutter contre l'infopollution. Je souligne enfin la nécessité de créer un métier spécifique d'écolinformationologue afin de faire reculer cette infopollution ou à défaut de la contrer pour éviter qu'elle ne pollue l'ensemble des systèmes d'information !

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Avenir doc.

Posted by Ludovic Gavignet on 12:55 in
La documentation a-t-elle un avenir ?

A l'heure où les outils se perfectionnent et offrent des interfaces toujours plus simples d'utilisation, quelle place pour les professionnels de l'information et de la documentation ? Aussi, la documentation a -t-elle un avenir ?

1) Des outils simples ... d'apparence !
Les outils offerts pour la gestion de l'information offrent des interfaces toujours plus simples afin qu'un maximum d'utilisateurs puissent se servir de ces outils sans formation. Or, ces outils performants ne sont pas utilisés à leur juste performance. En effet, bien souvent les utilisateurs ne se servent que des fonctions basiques et n'entrent jamais dans les configurations dites "avancées". A juste raison puisqu'ils n'y comprennent rien ! Ainsi, quelle utilité d'offrir des outils ultra performants à un public qui n'utilise qu'une infime partie de leurs performances ?

2) Le professionnel en information-documentation : un formateur
Le premier rôle du professionnel de l'information-documentation consiste donc à former les utilisateurs actuels et potentiels. Il lui revient en effet de faire découvrir l'utilité et la puissance des fonctions avancées de ces outils. Aussi, il doit apprendre à ces utilisateurs à choisir l'outil le plus performant et ne pas se cantonner à ce qu'ils connaissent. La peur de l'inconnu est plus que prégnante dans l'information-documentation ; à juste titre puisque l'on a vite fait de se perdre et de perdre du temps. Finalement c'est vers une formation aux outils et sur les outils que tout professionnel de l'information documentation, qui qu'il soit, où qu'il travaille, doit réaliser. Il en va de l'efficacité du travail de chacun !

3) Le fantasme de l'autonomie
L'utilisateur se dit autonome, tout au moins se veut autonome. C'est d'ailleurs vers cela qu'il tend, à l'instar de la formation qu'on lui a dispensé au collège, au lycée, dans les études supérieures et à plus forte raison dans son travail. Toutefois cette autonomie "acquise" ne représente qu'une illusion, un fantasme dis-je. En effet, comment jouir d'une véritable autonomie lorsque l'on ne connaît pas la diversité des outils, lorsque l'on ne sait pas choisir un tel plutôt qu'un tel, lorsque l'on n'utilise pas toutes les fonctionnalités de ces outils ? Oui l'utilisateur peut être autonome. Mais d'une autonomie contre-productive. Est-ce là le prix à payer : un usager autonome mais contre-productif. Cette autonomie n'est donc qu'un leurre, un fantasme pour l'usager. Certes l'autonomie est un idéal. Mais un idéal utopique. La connaissance des outils et de leur diversité demeure plus que jamais une compétence qui ne s'acquiert que par un long apprentissage "de base", une pratique fréquente, et surtout une formation continue. Les métiers de l'information et de la documentation ne retrouvent donc t-ils pas là une légitimité ?

4) Et demain ?
Demain les outils seront toujours plus performants, toujours plus divers. La pollution informationnelle empoisonnera tous les réseaux d'information-communication. Les professionnels de l'information-documentation auront alors plus que jamais un rôle de médiateur de l'information, de formateur à l'information, et surtout d'"écolinformationologue" ... Je vous en parlerai dans un autre billet :)

Certes les outils sont toujours plus simples d'utilisation mais un sous-usage en est fait. Certes l'appropriation de ces outils est facilitée, mais la méconnaissance de leur diversité et de leurs spécificités engendre un mauvais usage. Bref, sans professionnel de l'information-documentation, l'usager s'enfermera dans un semblant d'autonomie, se croira performant alors qu'il est contre-productif. En somme, l'enfer informationnel s'imposerait engendrant des catastrophes économiques et sociales sans précédent ! Début d'un scénario hollywoodien ? Pourtant cette réalité nous guette. Croyez en l'utilité des professionnels et surtout, reconnaissez leur rôle majeur !

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Documentation : filière bouchée !

Posted by Ludovic Gavignet on 20:37 in
Documentation : coulisses d'une filière bouchée

La documentation s'avère indispensable pour les entreprises. En effet, la gestion documentaire revêt des enjeux organisationnels voire stratégiques majeurs ! Or, le nombre de documentalistes est largement inférieur aux besoins des entreprises. Pourtant, le nombre de formations dans la documentation ne manque pas ! Pourquoi un tel paradoxe ?

1) Le paradoxe du marché de l'emploi en documentation

Le marché de l'emploi en documentation est morose. Pour 1 poste, une moyenne de 100 candidatures sont envoyées. Et cela est sans compter les postes pourvus en interne dans les entreprises par des personnes n'ayant pas forcément suivi d'études de documentation. Pourquoi les entreprises n'embauchent-elles pas les documentalistes ?
La réponse qui me semble la plus pertinente serait le "Retour sur investissement". Evidemment, vous le savez, l'objectif d'une entreprise est de faire un maximum de bénéfices. Pour cela, sont croisés les salaires aux coûts de production - distribution - promotion et aux diverses charges de l'entreprise afin de faire ressortir le bénéfice le plus important possible. Aussi est jugé l'efficacité des salariés. Sont-ils rentables pour l'entreprise ? En fait, cette question est d'autant plus "grave" (dans le sens "important") vis-à-vis des documentalistes, puisqu'ils contribuent pour une part important au fonctionnement interne de l'entreprise. Alors, un documentaliste est-il rentable ? Les chefs d'entreprise vous répondront "Evidemment". Toutefois ils hésiteront longuement à embaucher d'autres documentalistes. "Notre équipe nous suffit largement" s'exclameront certains DG. Pourtant, la situation des documentalistes est dans la plupart des cas préoccupante : en effet, je vous mets au défi de trouver un documentaliste qui n'est pas "overbooké". De plus, sont confiés aux documentalistes toujours plus de tâches, la plupart du temps ne correspondant pas du tout au métier lui-même : administration, standard, rangement (je ne parle pas de classement ou de classification), ...

2) Documentaliste : métier mal connu voire méconnu
Le métier de documentaliste est en effet mal connu. Du grand public "évidemment" (excusez ce "évidemment" si réaliste), mais aussi, et cela en est d'autant plus grave, au sein de l'entreprise elle-même. Le problème est là. Personne ne sait vraiment quelles sont les qualités, les qualifications et les spécificités du métier de documentaliste. La plupart du temps, il est perçu comme un simple "organisateur des papiers" ou la personne a qui demander de faire une recherche sur "Google" (sic). Monsieur SOS (entendez "Documentaliste") n'aurait que ça à faire dans sa journée s'insurgent certains employés ... Oui, documentaliste est perçu comme un métier tranquille, facile, accessible, ... Bref, en quelque sorte un "sous-métier" ?

3) ERRATUM : Caricature ...


Excusez cette caricature. Reprenons donc. Dans l'entreprise tout le monde connaît le service documentation. Les employés perçoivent bien son utilité et en font un usage raisonné en comprenant toute son utilité et son fonctionnement. Mais lorsque les employeurs recoivent des candidatures d'autres documentalistes, il pense "Cela est inutile. Le service documentation tourne bien comme ça. La boîte aussi". Mais ce qu'ils ne perçoivent pas, c'est que s'ils embauchaient un ou plusieurs autres documentalistes, le système d'information pourrait être beaucoup plus performant, la communication inter service facilitée et suscitée.
Alors me direz-vous, un documentaliste en plus et tout va forcément mieux aller ? Non, ce que je voulais dire par là c'est qu'il faut passer outre les simples constatations. Il est du ressort des employeurs (service RH ou le cas échéant personnel de direction), de procéder à une réelle étude de la gestion documentaire dans l'entreprise. Est-elle optimale ? Est-elle performante ? Peut-elle être améliorée ? Et plus précisément : quel profil de documentaliste employer ?

4) Le déséquilibre Formation - Emploi
La formation initiale de documentaliste se veut généraliste. Après 2-3 ans d'étude post baccalauréat, les spécialisations interviennent. Ces spécialisations ne manquent pas. Pour autant, face au marché de l'emploi en documentation, ces spécialisations s'avèrent la plupart du temps inutiles. Trouver un emploi se présente comme un parcours du combattant ! Il y a en effet beaucoup plus de candidats que d'offres à pourvoir. Un test (tristement) "drôle" à faire. Allez dans une ANPE et demandez un emploi dans la documentation. Observez ensuite la tête de votre interlocuteur. Vous comprendrez ! Alors pourquoi l'université propose-t-elle tant de formations, accueille-t-elle tant d'étudiants alors que les débouchés sont peu nombreux ?
Deux solutions : soit réduire le nombre d'étudiants dans ces filières (ce que j'appellerais la "mauvaise solution"), soit établir des partenariats multiples avec les entreprises pour qu'elles saisissent toute la force de la profession de documentaliste, toute son utilité et le caractère stratégique qu'elle revêt.

Finalement, la situation critique et qui ne cesse de s'aggraver du marché de l'emploi en documentation est dûe à une méconnaissance des multiples facettes et de la réalité du métier de documentaliste. Le problème est donc à prendre en amont, au niveau de l'université : établir de réelles passerelles entre le monde théorico-pratique (DUT, Licence pro., ...) et la marché du travail. La documentation a tant à offrir, pourquoi votre entreprise s'en prive-t-elle en se mettant elle-même des oeillères ?

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Immatérialité = déréalisme ?

Posted by Ludovic Gavignet on 17:50 in
L'immétarialité au service de la "déréalité" :
Internet ou les effets pervers d'une pseudo réalité


Internet, tantôt défini comme reflet de la réalité, tantôt comme monde novateur, tantôt comme simple évolution technologique de notre monde réel, suscite de nombreuses interrogations. Quels dangers ces définitions antagonistes recouvrent-elles ? Pourquoi de plus en plus de personnes sombrent dans une cyberdépendance ou une "cyberillusion" ?

1) Une multiplicité de définitions : pourquoi ?
Chacun d'entre nous perçoit Internet d'une manière différente. Si vous êtes là à lire ce blog, c'est certainement qu'Internet représente pour vous un progrès, un atout voire un élément incontournable. Alors que pour d'autres, ceux que j'appelle les technophobes notamment, Internet n'est qu'un leurre, un danger même, à cause des illusions qu'il laisse paraître comme vérité.
Outre ces deux "camps", les définitions changent selon les personnalités ... et aussi selon les moments de la vie de l'internaute. Ainsi je vais prendre l'exemple d'un joueur standard devenu joueur compulsif à cause d'Internet.

2) Comment devenir joueur compulsif ?
Cette question, qui juste par le fait de la poser suscite un sourire, cache en fait un réel problème de société.
[Cas fictif inspiré de multiples faits réels]
Ce joueur, que nous nommerons "Monsieur Z" découvre Internet en 2000. Il découvre quelques sites de jeux, cumule quelques légers gains (5 à 10€ par mois). Puis les sites de jeux se multiplient. Monsieur Z en profite pour multiplier les gains, se disant "C'est tout bénéf". Avec l'appât du gain, Monsieur Z, vainqueur désormais de plusieurs centaines d'euros par an, décide d'investir ses quelques gains. Tantôt il gagne, tantôt il perd, mais au final, ce qu'il perd, il l'avait préalablement gagné. "De toute façon, cet argent demeure encore virtuel. Certes je pourrais le rendre réel, mais à quoi bon .... des sommes aussi peu conséquentes !" se dit-il. Puis il découvre les casinos en ligne. Les gains sont beaucoup plus conséquents, les investissements aussi. Alors Monsieur Z tente l'expérience grâce aux bonus offerts à l'inscription. Pour 50€ déposés, il en reçoit 100. Monsieur Z flaire ce qu'il pense être la "bonne affaire". Alors il joue, gagne un peu, reperd. "Bon j'ai mis un peu de mon argent personnel, mais c'est comme si je jouais dans un vrai casino, je perds ou je gagne". Pourtant Monsieur Z n'avait jamais mis les pieds dans un casino. Si, peut-être une fois, "pour voir", mais en misant quelques dizaines d'euros. Pourtant avec Internet Monsieur Z ne peut plus se défaire de ces jeux : "C'est génial, je n'ai pas à bouger, les dépôt se fait en un clic de souris, ..." pense-t-il. Malheureusement, Internet aveugle Monsieur Z. Les dépôts se font de plus en plus réguliers et de plus en plus conséquents. "Ce n'est rien, c'est que du virtuel !" ne cesse-t-il de se répéter. Pourtant, à voir ses relevés bancaires, Monsieur Z perd plusieurs centaines d'euros par mois. Les débits ne cessent d'augmenter, la banque l'appelle fréquemment. Monsieur Z, pris dans le cercle vicieux, prend une décision qui scellera définitivement son sort : prendre des crédits. Malheureusement Monsieur Z perd toujours. Sauf une fois où il a gagné 100.000 euros. Pris dans la frénésie du jeu, certain de pouvoir revenir à son état initial, il rejouera l'intégralité de ses gains pour au final les perdre à nouveau. Monsieur Z est aujourd'hui interdit de casino. Il suit une psychothérapie et est fiché à la Banque de France car surendetté. Pourtant Monsieur Z ne s'est pas arrêté de jouer. Au contraire, il multiplie encore les dépenses sur des casinos en ligne peu recommandables, et ne cesse d'aggraver sa situation. Monsieur Z se détruit petit à petit par le jeu, à cause de jeux immatériels avec de l'argent pourtant bien réel. Monsieur Z n'est pas le seul dans ce cas. La situation continue pourtant encore de s'aggraver.

3) "Exemple abusif, tout du moins extrême !" ?
Certes, multiples seront ceux qui s'insurgeront de cette vision extrêmement négative du jeu d'argent sur Internet. Mais Monsieur Z n'est pas un cas isolé. L'objet de cet article n'est pas de critiquer gratuitement ces sites, mais bien d'interroger sur les dangers qu'il présente. D'ailleurs, l'exemple des casinos a été pris car le plus généralisé, mais il ne s'agit aucunement d'un "anti-casinotisme" de ma part. Non. Je souhaite juste soulever le problème que pose Internet. Le joueur n'est pas autant contrôlé que dans les salles de jeux réelles. De plus, ces jeux sont accessibles à tous. Evidemment, de nombreuses protections restreignant le jeu aux personnes majeures existent mais sont-elles efficaces ? Non. Il suffit en effet de mentir, de voler la carte bancaire de ses parents ou de son grand frère pour pouvoir jouer qlors même que l'on est mineur. Que faire ? Protéger Internet. Mais quand je dis protéger, je ne dis pas espionner. Je dis juste mettre en place des systèmes, qui, préservant l'anonymat du joueur, garantissent son droit de jouer.

4) Internet : entre réel et virtuel
Internet se situe alors bien là : entre réel et virtuel. Chacun le classifie différemment selon ce qu'il l'arrange. Par exemple celui qui joue et gagne dira qu'Internet est incontournable, un réel reflet de la société, même un atout puisqu'il permet réellement de gagner. Un joueur compulsif qui perd se dira quant à lui que ses pertes ne sont que virtuelles, il se mentira à lui-même s'assurant que ses investissements bien que réel n'ont que pour effet de satisfaire un loisir. Pourtant c'est une réelle drogue qu'il satisfait. Ce joueur compulsif est en effet cyberdépendant.
Evidemment, les joueurs compulsifs existaient bien avant Internet. Mais où je veux en venir, c'est qu'Internet facilite ce risque de cyberdépendance. Les dérives sont beaucoup plus faciles. Les opportunités se multiplient pour se laisser prendre au piège.

5) Que faire ?
Je vais là vous soumettre une suggestion de "bonnes paroles". Mais si vous les respectez, à défaut d'en sortir gagnant, vous n'en sortirez pas perdant !
- Soyez un joueur responsable : contrôlez vos jeux !
- Gérez vos finances : ne misez pas plus que vos moyens, ne croyez pas vous "refaire" facilement. D'ailleurs plus vous pensez à vous "refaire" plus vous sombrez dans la dépendance
- Jouez sur des sites de confiance (labelisés, reconnus, ...)
- Optez pour une stratégie de jeux : combien d'investissements maximum par mois (si investissement il y a
- Prenez du recul sur toutes vos actions.

Ainsi, Internet présente des illusions et désillusions. Non Internet n'est pas le Diable. Pourtant il peut vous mener tout droit vers l'enfer. Non Internet n'est pas un Dieu. Pourtant en le maîtrisant vous pourrez atteindre un certain paradis. Bref, Internet en soi n'est qu'une technologie. Mais derrière cette technologie se cachent des systèmes bien réels, des jeux d'argent importants, des personnes et organisations qui cherchent à faire de l'argent. Ne sombrez pas dans le piège. Internet : attention danger ... mais aussi, vite opportunités !
Sachez faire la part des choses ;-)

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Casinos illégaux

Posted by Ludovic Gavignet on 16:31 in
Les casinos en ligne illégaux ... et pourtant !

Pour protéger le monopole (controversé) de la Française des Jeux sur les jeux de hasard, les casinos en ligne sont illégaux (selon la réglementation française en vigueur). Pourtant ces sites ne cessent de fleurir un peu partout ...
Point sur une réglementation floue et réflexion sur la situation actuelle.


1) Le monopole de la Française des Jeux

Pour proposer un jeu d'argent en ligne lié au hasard, il est obligatoire de disposer d'une licence. Or en France, seuls La Française des Jeux et le PMU peuvent proposer des offres de paris et de jeux interactifs payants. Ainsi, les casinos en ligne et autres sites de paris payants semblent illégaux ... et pourtant !

2) Un flou législatif
Qui ne connaît pas, tout au moins n'a pas entendu parler de Sportingbet, europronostics, Betway, Bwin ou encore Uniway ? Pour l'instant, aucun de ces sites ne demeurent en France : logique, ils sont illégaux ! Pour autant, il est tout à fait possible (légal ?) pour un internaute de jouer sur ces sites, de parier ses deniers et de demander un paiement. S'il n'y a pas de poursuites à l'encontre de l'internaute joueur, c'est à cause du flou législatif qui entoure ces jeux. Alors a-t-on le droit d'engranger les gains acquis par le biais de ces sites ?

3) Pourquoi ces sites sont-ils illégaux ?


3.1) Les arguments
Entrons dans le vif du sujet par une petite réflexion. Les arguments couramment avancés par les défenseurs du monopole Française des Jeux-PMU sont :
- La sécurité du joueur (certains casinos vereux volent vos données personnelles)
- Les paiements (vous n'aurez aucun recours légal en France si vous n'encaissez pas vos gains car ces sites sont illégaux !). Toutefois cet argument peut tout à fait être contesté : si les sites de ce type étaient considérés comme légaux, alors il y aurait possibilité de recours.
- L'indifférence de certains sites. Indifférence dans le sens où certains site ne vérifient pas les interdits de casino, ne contrôlent pas vos pertes, sécurisent mal leurs serveurs, ...
A contrario les arguments avancés par les détracteurs de ce monopole sont :
- La liberté des joueurs. Pourquoi ce genre de site serait-il interdit dans une démocratie ?
- Une nouvelle réalité. Internet présente des possibilités nouvelles qu'il est indispensable de prendre en compte
Ainsi, le débat demeure encore et toujours ouvert. Aucune avancée ne semble faite dans un sens comme dans un autre. Alors question : un monopole comme celui de la Française des Jeux peut-il perdurer face aux progrès d'Internet ? Cela est-il souhaitable ? A chacun de se faire sa propre opinion.

3.2) Considérations économiques
Toutefois, le fait de pouvoir jouer et d'encaisser ses gains montre bien que la loi relative au monopole de la Française des Jeux ne tient qu'à un fil. Mais il faut aussi constater que le lobbying exercé par ces sites est conséquent. En analysant plus profondément la situation, on constate vite que le fonds réel du débat est économique. En effet, le manque à gagner pour l'Etat français est conséquent : 8,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour la Française des Jeux (détenue à 72% par l'Etat). D'un autre côté, autoriser ces sites en France générerait combien d'euros avec les impôts et taxes diverses récoltées ?

3.3) Etude sociologique
Mais outre ces considérations purement économiques, il faut considérer ce développement exponentiel des jeux payants en ligne d'un point de vue sociologique. Quelles conséquences peut avoir cette augmentation incessante du nombre de casinos en ligne ? Quelles relations l'homme va-t-il entretenir avec ces jeux payants ? Quels risques cela présente-t-il ? Autant de questions indispensables à prendre en considération auxquelles seules des études approfondies organisées par des instituts indépendants pourront répondre. Par ailleurs, ne risque-t-il pas d'y avoir saturation du marché avec toutes les conséquences dramatiques que cela peut avoir (arnaques, chômage, déstabilisation économique, guerre concurentielle virulente, ....) ?
En réalité, c'est le passage de la surprotection à la sous-protection qui risque d'être le plus dangereux. Le joueur, non préparé à tous ces dangers qui le guettent, pourra malencontreusement se faire arnaquer, perdre la maîtrise de son jeu, se faire abuser, ...

4) Quelle(s) solution(s) ?

Y a-t-il réellement une solution à ce débat ? Je verrais plutôt la nécessité d'une médiation avec des concessions d'un côté comme de l'autre. Certes il peut être rapide de résoudre le problème en abrogeant ou modifiant un texte de loi, mais le problème comme nous l'avons vu est beaucoup plus complexe avec une multitude de considérations sous-jacentes.
Alors l'idéal serait une légalisation contrôlée de ces sites, et l'attribution d'un label (octroyé par un institut neutre) afin que l'internaute reconnaisse les sites fiables des sites moins ou non recommandables. Toutefois, les casinos terrestres verraient là aussi l'arrivée d'une nouvelle concurrence : est-elle utile ou au contraire dangereuse car déstabilisatrice ?


Au final, on constate la difficulté de ce débat. De superficiel, on rentre vite dans des considérations plus complexes que je ne peux que traiter brièvement faute de compétences spécifiques dans ces domaines. Alors on comprend mieux pourquoi ce débat ne cesse d'être à l'ordre du jour : entre lobbying, monopole et liberté, la situation est relativement complexe. L'idéal ? Tendre vers un label octroyé par un institut indépendant. Mais face à un marché où tant d'argent circule, les dangers sont plus que jamais présents !

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