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L'hyperlivre : l'avenir du livre

Posted by Ludovic Gavignet on 17:47 in , , ,
L'hyperlivre se révèle-t-il être l'avenir du livre ?

Comment concilier nouvelles technologies et lecture traditionnelle ? Comment faire en sorte que l'évolution technologique vive en harmonie parfaite avec le trésor culturel qu'est l'objet livre ? La solution est-elle que la technologie s'immisce discrètement et indirectement dans l'objet traditionnel qu'est le livre ? Nous allons porter notre étude en nous appuyant sur le concept du nouveau livre de J. Attali, livre que certains appellent déjà "hyperlivre" : "Le sens des choses".

1) Le livre doit-il évoluer ?

Le livre est un objet magique, un trésor qui se transmet de générations en générations, un passage secret pour s'évader librement. L'objet livre est une réelle merveille : il couche sur quelques feuilles de papier un ensemble de lettres, de mots, de phrases, qui assemblées, nous permet d'embarquer pour un voyage dont nous ne connaissons aucunement la destination, pour notre plus grand plaisir. Aujourd'hui encore, il parait inconcevable de se passer de cet objet livre ou de le voir muter en un autre objet. Les prototypes de livre numérique ne convainquent guère que les geeks. Alors, la solution consiste à conserver tout l'attachement que portent les lecteurs au bon livre traditionnel ... en tentant de lui offrir une valeur ajoutée qui n'altère en rien l'ouvrage. Mais la question préalable à se poser est bien celle-ci : le livre doit-il évoluer ou pourquoi le livre devrait-il évoluer ? En effet, avez-vous déjà vu quelqu'un se plaindre d'un livre (hormis pour ce qui concerne son contenu) ? N'êtes-vous pas surpris de voir toujours autant de personnes lire avec un réel plaisir un livre sur un banc public ou dans son jardin secret, cloisonné dans sa chambre ? On constate dès lors que le plaisir est là . Le lecteur ne demande rien d'autre : il prend du plaisir en lisant et c'est là l'essentiel. Mais alors, pourquoi le livre devrait-il évoluer si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes m'interroge-je candidement ? On me rétorquera que l'on peut mieux faire, que le plaisir peut être accrû tout en préservant l'intégralité des qualités originelles et originales de l'objet-livre. Bon, je vais acquiescer, mais comme tout discours marketing, j'ai bien peur que l'on crée un nouveau besoin ... dont on avait bien évidemment nullement besoin.

2) L'hyperlivre : un concept marketing ?
On vient de le voir, le livre n'a pas besoin d'évoluer. Mais on veut toujours faire mieux ... plutôt, les éditeurs veulent reconquérir des parts de marché ... Mais soyons moins critique : on veut donner plus de valeur à l'objet-livre en lui offrant une réelle valeur ajoutée et ainsi prétendre à attirer de nouveaux lecteurs. Soit, mais cela ne me convainc pas. Aussi, pourquoi lancer un tel ouvrage maintenant ? La situation du livre n'est pas des meilleures : il y a de moins en moins de lecteurs de littérature (mais qu'est-ce que la littérature ...). Pour autant, la diversité éditoriale n'a jamais été aussi grande. Tout lecteur se réjouira donc de cette offre pléthorique qui constitue autant de portes ouvertes vers les multiples trésors de la langue qui permettent de partager sentiments et parfois ... sensations ! Mais à qui se destine l'hyperlivre : à ces lecteurs convaincus, à cette foule de lecteurs qui délaissent peu à peu la littérature ou encore à toutes ces personnes qui ne lisent pas (de littérature) ? A tous répondra-t-on sur une tonalité commerciale. Car il s'agit bien là d'un commerce : ouvrir le livre en lui donnant encore plus d'espace. Techniquement mais sans rentrer dans les détails, il s'agit d'un livre interactif par les moyens du téléphone portable, de l’Internet et du Flashcode. Grâce à cela, on peut accéder à plus de contenu. Mais pourquoi ne pas insérer directement ce contenu dans le livre : car on veut ajouter du multimédia ou de l'interactivité. Mais alors, l'hyperlivre n'est plus un livre. Tout du moins, il ne mérite pas qu'on l'appelle livre avec quel que préfixe ou suffixe que ce soit. Non, car le synonyme de livre est évasion et je ne veux pas être guidé ou dirigé dans mon évasion. Une évasion permet de toucher cette liberté. Et je ne veux pas d'une liberté surveillée, encore moins dictée.

3) Peut-on élargir l'évasion vers une plus grande évasion ?
Revenons à la notion de livre. Un livre est un objet qui nous permet de nous évader, de divaguer, de errer, de se perdre souvent pour notre plus grand plaisir. Chaque livre est perçu différemment par chacun d'entre nous, fruit de nos histoires personnelles, de nos connaissances, de notre culture, de nos ressentiments. Bref, un livre se vit personnellement (mais se partage aussi, bien évidemment). Alors pourquoi vouloir faire dire encore plus à cet objet ? Pourquoi vouloir donner à la littérature d'autres formes ? La littérature peut-elle se marier au multimédia ? Je ne pense pas. Rien n'est plus fort que le pouvoir des mots. Evidemment, la musique aussi permet de s'évader, les images nous offrent la possibilité de rêver. Mais vient alors la véritable question : peut-on combiner évasion littéraire et évasion musicale ? Sujet délicat et difficile d'y répondre. Difficile d'y répondre car chaque réponse est différente pour chaque individu que nous sommes. Certains sont plus sensibles à la musique, d'autres à la force des mots. Ce qui reviendrait à s'interroger sur l'éventuelle différence entre culture auditive et culture visuelle. Ah ! que le sujet est intéressant, j'espère que certains philosophes, des psychologues et autres experts habilités à répondre avec des arguments fiables et valides se pencheront sur la question tant les enjeux, on a pu le voir, sont importants.
Ainsi, le pari relevé par Jacques Attali avec ce nouvel ouvrage répond à divers objectifs : interroger sur "le livre peut-il évoluer ?", réaliser un buzz marketing (ah lorsque l'on "attaque" le livre quelles réactions vives nous pouvons avoir !), tester ce nouveau concept sur le public.

Je ne pense pas que l'on puisse parler d'hyperlivre. Objet hyperculturel me conviendrait d'autant mieux. En effet, ce nouvel objet se base certes sur l'objet-livre, mais il le dépasse si largement, qu'il s'ouvre à d'autres cultures. Parler d'hyperlivre me conduirait à considérer cet objet comme un guide de lecture. Alors on me dira de me passer de ces annexes qui ne consistent qu'en quelques logos imprimés, mais ils altèrent selon moi la liberté du livre, sa richesse, même si ici, c'est l'auteur lui-même qui veut nous mener vers plus de contenu. C'est pourquoi je ne suis pas contre cette idée a priori, mais que cet objet s'appelle objet hyperculturel. Cet objet marie ainsi diverses cultures : aujourd'hui culture visuelle et culture auditive, demain peut-être s'ajouteront la culture olfactive, la culture tactile et la culture gustative. Une idée que ne manqueront pas de creuser les industriels les plus à la pointe.
Ne me parlez pas d'hyperlivre, mais de ce "nouvel objet culturel qui marie les cultures" ... avec plus ou moins de succès et surtout ... qui ne présente aucun intérêt ... en l'état actuel de son développement. Avis personnel.

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Internet nous rend stupide

Posted by Ludovic Gavignet on 17:33 in , , ,
Internet ou la naissance d'une réflexion abrutie

Internet constitue une avancée technologique incessante sans précédent. Néanmoins, cet ensemble de technologies, très utiles et pratiques, cache un mal profond qu'il convient de ne pas prendre à la légère : le formatage des esprits. Ce formatage des esprits crée malheureusement des réflexions simplistes basées sur la logique informatique, qui n'a rien à voir avec la logique humaine. Conséquence : les esprits s'abêtissent ...

1) Des esprits formatés à la logique informatique
Les jeunes générations sont désormais pleinement des digital natives. Ils sont même experts en ce domaine. Ils manipulent ainsi un système informatique et le ou les réseaux qui lui sont associé avec une facilité déconcertante. On pourrait se réjouir de cette compétence quasi innée, de voir des jeunes avec le plaisir d'apprendre (chose dont ils n'ont même pas conscience), d'observer des enfants, pré-ados et ados qui s'investissent pleinement dans la maîtrise de ces outils. Certes, cela est un point tout à fait positif. Mais il est indispensable de s'interroger sur le contenu de ces apprentissages : de quoi s'agit-il, leur est-ce réellement utile, ces connaissances et compétences sont-elles transférables à d'autres domaines ? Là est tout l'enjeu : si ces connaissances et compétences ne servent qu'à utiliser l'outil, elles ne présentent pas un intérêt flagrant. Mais il convient toutefois de souligner que la maîtrise des bases de l'outil informatique et des réseaux associés dont Internet est indispensable dans nos sociétés industrialisées.
Hormis l'intérêt limité (mais pourtant indispensable) de ces connaissances, se révèle une question très intéressante. En effet, en dehors des connaissances strictes (comment allumer ordinateur, aller sur un chat, discuter en direct, reconnaître un spam, etc.), quelle est la logique de ces outils ? Il s'agit d'une logique informatique. Ainsi, les esprits sont formatés à ce mode de pensée : il n'y a pas de réflexion à avoir, l'outil pense pour nous. Certes ces systèmes ne sont pas très fiables, mais malheureusement, un jour, nous arriverons peut-être à des outils qui "liront dans nos pensées". Un simple mot et hop, le système saura exactement ce que l'on cherche ... et le trouvera ! Je vois déjà la plupart d'entre vous ne pas comprendre où est le problème : mais c'est génial pensez-vous, grâce à cela la vie n'en sera que plus facile. Mais le problème sous-jacent est notre esprit. Le but de la vie n'est pas de trouver, mais d'apprendre à chercher et d'apprendre à trouver, pour trouver toutes réponses, par soi-même, en toute occasion. Car en apprenant à trouver, on acquiert des compétences qui servent dans la vie quotidienne : on apprend à réfléchir , on développe sa curiosité, on ressent un besoin de savoir, bref on forme son esprit de citoyen à-même d'avoir des avis construits, des opinions réfléchies, à s'exprimer correctement et à se faire comprendre, à construire ses savoirs intelligemment.
Il ne faut pas négliger la construction de sa réflexion. Cette construction est permanente. Mais certains outils facilitateurs réfléchissent de plus en plus et de mieux en mieux à notre place. Certes, cela est tout à fait confortable. La plupart d'entre vous se réjouira de cela : une pensée et hop, on a tout ce que l'on veut. Mais ce n'est pas ça la vie, ce n'est pas la farniente : il faut réfléchir sur elle pour la rendre encore plus belle. Ode à l'intelligence ...

2) Marier pensée humaine et logique informatique
La logique informatique n'a rien à voir avec la pensée humaine, même si c'est la pensée humaine qui a créé cette logique informatique. Un ordinateur ne réfléchit pas, il calcule. Un ordinateur n'a pas de sentiments, il essaie de comprendre. Un ordinateur n'a pas de cerveau, juste un système technologique plus ou moins performant. Bref, l'ordinateur n'a rien de commun avec l'humain. Mais il aide l'humain. Il l'aide si bien que l'on a de moins en moins besoin de l'humain. Je ne vais pas entrer dans le débat politico-économico-socio-technologique du rapport homme-machine, mais je vais faire émerger une réflexion bien humaine : désormais au lieu de travailler directement au "comment faire" on arrive à des métiers sur le "comment faire faire". On crée donc de plus en plus d'emplois dans le domaine de la compréhension et de la construction d'une logique qui nous simplifie la vie. Attention, l'objectif de ces métiers ne consiste pas à créer des technologies semblables à la pensée humaine, mais bel et bien des outils invulnérables, intuitifs et qui surpassent la pensée humaine pour y répondre. Créer quelque chose qui nous dépasse est-il possible ? Sujet philosophique. Aussi, quid du mariage des pensées homme et machine.
Je pense qu'il ne faut pas créer des machines dans cet esprit : servir tout besoin en un minimum de temps. C'est en créant cette logique que l'homme développe une fainéantise intellectuelle. Il n'éprouvera plus le besoin d'apprendre, de réfléchir et se contentera de ce qu'on lui servira.

3) Mais où est le problème ?
Les réponses à cette question vont décrire et développer les conséquences de cette réponse générale : l'homme ne saura plus réfléchir "humainement".
En n'éprouvant plus le besoin de réfléchir et en n'accomplissant plus cet acte, la réflexion sera tronquée à ce qui représente aujourd'hui pour nous des évidences. En ne réfléchissant plus, l'homme devient forcément plus vulnérable. Il croira ainsi plus facilement les diverses idéologies les plus saugrenues. Il sera plus facilement manipulable. Bref l'homme deviendra une machine pour d'autres hommes. Hum, j'en vois déjà réagir en disant que c'est déjà le cas, sauf que là, ces hommes-machine n'auront pas conscience de leur exploitation. Ils seront corvéables à souhait. Bref, on arriverait une régression de certaines pensées humaines. La logique qui prévaudra sera du type "Ah bien sur Google tu vois ils ont dit que moi en tant qu'ouvrier qualifié je ne pouvais pas prétendre à plus de124,35 euros par mois. Bon bien tant pis on pourra pas manger aujourd'hui." Evidemment, ce résultat proviendra du site web du PDG de la société. Bien sûr cet exemple est caricaturé à l'extrême, mais malheureusement, on risque de parvenir à quelque chose de ce genre. Mais attention, pas de conclusions hâtives comme on pourrait les faire dans quasiment chacun de mes messages. Je ne désire aucunement la suppression d'Internet et de toutes autres technologies. Mais que ces technologies ne soient pas créées pour remplacer la pensée humaine. Or, il s'agit bien là de la clé pour tous les industriels s'ils désirent devenir extrêmement riche (un exemple ? Euh ... Microsoft, IBM, Macintosh, Google Inc., ....). Plus l'outil est simple à utiliser, plus les personnes sont susceptibles de l'acheter, et plus l'entreprise devient riche. Mais malheureusement, derrière tout cet argent, on ne doit pas perdre de vue que l'humain est là pour réfléchir, penser, etc. Et pour les plus fainéants qui n'ont qu'une envie c'est de ne rien faire : plus la pensée est poussée, plus le rêve est grande et beau. Et oui, il y a aussi un énorme plaisir à être intelligent. La réflexion n'est pas là que pour faire mal à la tête ...

Courte conclusion en forme de citation :
"Plus la réflexion humaine est développée, plus proche est la jouissance spirituelle ..." Petite touche humoristique complémentaire à cette citation pour les plus fainéants : "... et quand on sait combien l'esprit influe sur le corps ..."

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Télé-déréalité

La télé réalité : mais de quelle réalité parle-t-on ?

On entend de ci de là le terme de "télé réalité". Cela serait-il vrai, la télévision pourrait-être le reflet de notre société ?
Je vais aborder une étude non pas des médias d'informations (quoiqu'en partie car je ne pourrai m'en dispenser), mais du phénomène de télé réalité et plus particulièrement des effets (essentiellement néfastes) que cette télé soi-disant réalité peut avoir sur les jeunes en cours de formation sociale et citoyenne.
Ainsi, pourquoi parle-t-on de télé-réalité si ce n'est pour alimenter ce fantasme inhérent à la nature humaine : le voyeurisme ? On en déduira quelles conséquences désastreuses ce spectacle a sur les esprits vulnérables et plus particulièrement sur celui des jeunes qui en sont les plus fervents téléspectateurs.

1) Le voyeurisme : un fantasme alimenté (mais jamais assouvi) par de tristes médias ...

Télé-réalité : pourquoi ?
Objectif d'une chaîne de télévision privée : l'audimat. Et comment faire de l'audimat si ce n'est en répondant aux désirs, voire mieux, aux fantasmes du plus grand nombre de potentiels téléspectateurs ? C'est ainsi qu'est arrivé ce phénomène de télé dite "réalité". Fonctionnement : observer d'autres êtres humains, soi-disant comme nous, pour voir comment ils vivent, comment ils réagissent, comment ils évoluent ... Oh, mais ce fonctionnement ne vous rappellerait-il pas quelque chose ? Mais oui les tamagoshi ou autres jeux de simulation sur PC. Sauf que là, malheureusement vous ne pouvez pas les nourrir ces "candidats" (je reviendrai à ce terme plus tard) ... quoique bientôt (si ce n'est déjà fait dans d'autres pays ce qui ne me surprendrait point) vous devrez les nourrir en téléphonant à des numéros surtaxés ... Déjà que vous devez les sauver de la terrifiante nomination en les soutenant par sms ou appel surtaxé of course ! Un business excellent non : audimat, ressources par appel surtaxés, etc. ?

La télé réalité : ce n'est pas vrai mon enfant !
Bon, j'ose espérer que vous avez conscience que la télé réalité n'a de réalité que le nom. En effet, les candidats de ces émissions ne sont pas choisis par hasard : il y a un lourd casting préalable. De même on ne parle pas d'émission mais bien de jeu. Alors dans la vraie vie, ne croisez-vous que des personnes choisies sur castings ? Avez-vous la chance de gagner (ou le risque de perdre) 10000 euros si vous traversez au bon ou au mauvais moment ? CQFD.
Allons plus loin que ce simple état de fait. En réalité (mais sans télé :-) ), la télé réalité est une télé déréalité. Son objectif ne répond qu'à une logique d'audimat comme je l'ai exposé précédemment. Pire encore, ces jeux font appel à toute une mise en scène.

Brève analyse type "éducation aux médias" de la télé réalité
Tiens, passons par une brève étude (composante de toute éducation aux médias) de la bande sonore : mais pardi, ils jouent sur les sentiments, ils font passer le gentil pour plus gentil encore et les amoureux pour plus amoureux qu'ils ne le sont (bon ok, le coup de foudre peut exister même dans un jeu à la télévision où l'on a plus que des candidats des comédiens plus ou moins efficaces ...). Ainsi, tentez de mettre une autre bande sonore sur le discours ou les paroles d'un candidat : roh mais la tournure est toute autre, en fait c'était gentil. De même, analysez les plans de prises de vues. Il hurle sur les autres et on le montre en gros plan : roh c'est pas beau et qu'est-ce qu'il est terrifiant ... Et le montage, rah la magie des médias qui peuvent ainsi décontextualiser tout propos : c'est pas beau cela. La télé-réalité : la plus grosse manipulation !
Maintenant, prenons juste un peu de recul sans rentrer dans une telle analyse des médias. Pourquoi dans toute émission de télé-réalité montre-t-on des images au candidat ou leur rapporte-t-on des dires de leur "cage" (comme j'appelle ces enclos à candidats) ? Mais oui, c'est pour construire le scénario de cette pseudo télé réalité ! Pourquoi fait-on intervenir les proches des candidats : mais pour nous faire d'autant plus croire que c'est la vraie vie "Ah mais oui c'est la réalité, y a même la famille et les amis des candidats !".

Télé-réalité à qui la faute ?
Mais à qui revient la faute de cette télé réalité ? Les torts sont partagés :
- Les chaînes de télévision elles-mêmes en vendant une télévision "réalité" alors qu'il ne s'agit que d'une télévision spectacle
- Les producteurs de ces émissions en manipulant les candidats de ces jeux et surtout en construisant un scénario tourné vers le conflit, le sexe et la tristesse (un candidat qui pleure et hop, l'audimat monte en flèche !)
- Ceux qui regardent s'ils sont majeurs ou leurs responsables légaux (sauf si ceux qui regardent sont clairement conscients que cette télé-réalité est 100% truquée ... mais dans ce cas là ils ne la regarderaient pas, sauf pour l'analyser d'un air amusé comme cela est mon cas) : un regard conscient et consciencieux sur la télévision vaut toutes les écoles du monde (tiens j'ai encore créé une très belle citation !)

2) Quels effets néfastes de la télé réalité ?
La télé, excusez cette évidence, sert de modèle ou tout au moins d'élément d'influence à tout un chacun, adulte ou non. Cette influence est plus ou moins importante selon l'éducation que l'on a eu et le recul que l'on peut prendre sur les médias. Il s'agit là d'un très important problème qu'expose la télé réalité : vendre une fausse réalité. Alors, nombreux sont les jeunes qui s'identifient à tel ou tel candidat, qui adoptent les tics de tel candidat ou tel autre, etc. Cela ne serait pas un réel problème si ces candidats pouvaient servir de modèles : des réflexions intelligentes, des paroles respectueuses et polies, un français parler correctement, etc. Or, on choisit des candidats stéréotypés et bien évidemment avec des particularités qui assurent l'audimat ... et malheureusement la culture et l'intelligence ne rassemblent pas les jeunes téléspectateurs. Je n'en veux aucunement aux jeunes : la télévision représente pour eux un moyen de divertissement, ils en ont assez de l'école. OK, d'ailleurs c'est une des missions de l'Ecole d'informer et de former ces jeunes à ce que représente la télé. Mais le problème, c'est que l'Ecole n'a ni le temps ni les moyens de contrer tous ces matraquages marketing, toutes ces manipulations plus ou moins intentionnelles, toutes ces sollicitations venant de partout : un jeune passe largement plus de temps devant un écran que devant un prof, et ceux qui gèrent les "messages" de ces écrans sont largement plus nombreux et plus influents que la meilleure des équipes éducatives.
Cela nous conduit a observer un autre problème causé par cette télévision spectacle : le futur citoyen se forme en étant irrigué par un modèle de réalité qui est en fait un leurre (et le producteur de ce leurre ment si ce n'est directement ce l'est tout au moins par omission). Et, comme je viens de l'exposer l'Ecole n'a que trop peu de moyens pour contrer ce message erronné. Je ne demande pas à ce que l'Ecole ait plus de moyens (quoique elle n'en a jamais assez mais ce n'est pas là le problème du sujet), mais que les médias soient plus dignes, plus respectueux et qu'ils travaillent plus sur la construction d'un message clair à destination des enfants et des parents de ces enfants : la télé-réalité ne représente pas la réalité, il s'agit d'une mise en scène
Enfin, autre problème et pas des moindres : ce divertissement ode à la fainéantise. Quelle(s) belle(s) image(s) que de montrer des candidats qui ne font rien et qui vont gagner beaucoup d'argent et décrocher un job à la sortie du jeu ! C'est un magnifique message à la jeunesse : ne travaillez pas, ça paye. Ha mais suis-je bête ! C'est vrai que ces personnes ne sont pas des vraies personnes, mais des comédiens, donc comme ils travaillent, ils méritent bien un petit salaire. Et cela raccorde tout à fait avec le statut de salarié octroyé à certains ex-candidats d'une émission de télé-réalité "L'île de la Tentation".

3) Propositions pour une télé plus saine qui préserve son audimat
Vous l'aurez je l'espère compris, je ne désire pas la suppression de la télévision, bien au contraire, ce média est essentiel pour notre démocratie et même la construction du citoyen dont j'ai préalablement parlé. En effet, si ce n'est par les messages qu'elle diffuse, c'est tout au moins par l'étude qui en est fait en cours que l'on inculque au citoyen ce réflexe de se méfier de toute une image : une image n'est pas la réalité, juste sa représentation et parfois, de plus en plus souvent, il s'agit d'une manipulation. La désinformation nous guette et l'image (a fortiori animée) en est le plus simple porteur.
Proposition 1 : La notion de "télé-réalité" doit disparaître
Que plus personne ne nous parle jamais de télé-réalité. Que lorsque l'on parle de ce genre d'émission on parle toujours de divertissement, de télévision spectacle (bon ce terme péjoratif n'est pas très vendeur ...), de télé-comédie (que les candidats le veuillent ou non, ce sont des comédiens manipulés). Abandonnons ce terme de réalité si confus et si dangereux sur tous les esprits
Proposition 2 : La télé-comédie intelligente, c'est possible ?
Pourquoi ne pas tenter une émission de télé-réalité (oups !) de télé-comédie avec des personnes qui ont un langage correct, qui sont respectueuses les unes des autres (bon la nature humaine peut engendrer des altercations j'en suis conscient), des personnes qui vivraient une vie intelligente en travaillant plutôt qu'en s'ennuyant et passant le temps à ne rien faire pour gagner 100000€. En somme, des personnes qui pourraient servir de référence ("mais, cela signifierait qu'il faudrait là aussi établir un casting et donc ce ne serait là encore que mensonge au téléspectateur !" ... sauf que je vous parle de télé-comédie et pas de télé-réalité ...)
Proposition 3 : Une télé-comédie moins influencée par les producteurs ... à moins qu'ils ne l'avouent
La télé-comédie, on l'a vu, répond à un scénario. Il faut en effet tenir les téléspectateurs en haleine sans quoi ils s'ennuieraient. D'où le fait que je désire la transparence totale dans ces émissions : ce n'est pas le reflet de la vie, il y a une équipe de montage, il y a des scénarios (qui se construisent au fur et à mesure), les candidats ont un rôle à jouer, etc. Que tout cela soit avoué en montrant notamment cette face cachée des émissions !

Mais alors là grosse question : est-ce que si l'on respecte ces conditions, c'est-à-dire si l'on arrête de se moquer des téléspectateurs de ces émissions en leur mentant et leur offrant ce qu'ils veulent (ragots, mensonges, manipulations, violence, sexe, faux sentiments, etc.), l'audimat serait toujours au rendez-vous ? Rien n'est moins sûr.

Cela me permet d'arriver à un point très important, un message que j'adresse aux présidents des chaînes de télévision :

"La télévision est un média essentiel, une technologie qui permet de faciliter les échanges, les contacts, de diffuser le savoir, de partager la culture. Mais elle diffuse aussi énormément de stupidités, de mensonges, de violence, bref, de tout ce qui est vecteur d'audimat. Or, ce vecteur d'audimat peut être transformé. Violence, mensonge, stupidité, là ne sont pas les traits dominants de la nature humaine. Ainsi, pourquoi ne pas axer la charte éditoriale autour des valeurs nobles de la nature humaine : respect, solidarité, intelligence, prise de recul. Ces dernières composantes sont bien évidemment moins spectaculaires, donc moins attrayantes. Voilà un défi que doivent relever toutes les chaînes ! Je tenais d'ailleurs à saluer (ce n'est pas pour flatter gratuitement le service public, je le pense réellement) les efforts entrepris en ce sens par les chaînes de service public qui ont cette mission dans leur cahier des charges et qui y répondent à merveille, même si en faire toujours plus en ce sens serait toujours mieux ...
Chaînes de télévision, montrez votre force en développant un audimat centré autour des nobles valeurs humaines. Vous n'en serez que plus remercier, plus saluer, et donc beaucoup plus consultés par des téléspectateurs.
Je rêve qu'un jour je dise aux élèves de collèges et lycées : "Et n'oubliez pas de regarder la télévision en arrivant chez vous"² ... et cela sans jamais craindre qu'ils ne tombent sur un mauvais programme. I had a dream ..."

² Petit N.B : je dirais bien évidemment aux élèves, en plus de regarder la télévision, de pratiquer une activité physique et sportive régulière ("outre le cerveau, il faut penser à notre corps tout entier").

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Accès à la culture : nécessairement payant ?

Posted by Ludovic Gavignet on 19:21 in ,
L'accès à la culture doit-il être nécessairement payant ?

La loi Hadopi ne cesse de faire des remous depuis plusieurs années déjà. Or, cette loi on ne peut plus controversée suscite un débat très important dans nos sociétés : l'accès à la culture doit-il être nécessairement payant ?
Nous partirons tout d'abord de la réponse positive à cette question : "Oui, l'accès à la culture doit être nécessairement payant". Puis nous partirons dans l'autre sens : 'Non l'accès à la culture ne doit certainement pas être payant. Cela nous permettra, je l'espère, d'accéder à un point de jonction afin d'apporter une réponse à ce sujet hautement philosophique !

1) Oui, l'accès à la culture doit être payant !
Accéder à la culture, c'est accéder au travail réalisé par une ou plusieurs personnes, une ou plusieurs organisations. C'est cela qui enrichit nos connaissances, qui construit nos réflexions, qui nous divertit intelligemment, qui nous permet de nous sentir vivre en société et d'apprécier cette vie en communauté, qui nous permet d'avancer, bref, qui engendre l'avancée de nos sociétés.
Or, si l'on commence à offrir des accès gratuits à cette culture, ceux qui en sont les constructeurs ou les préservateurs n'en seront que moins bien rémunéré. Etre moins rémunéré, c'est risqué de ne pas pouvoir vivre de cette construction ou préservation culturelle. Et cela présente donc le risque de voir de moins en moins de constructeurs ou préservateurs de culture. Mais dans cette affaire, qui s'enrichit me demanderez-vous ? Certains profitent et abusent de cet argent, mais il s'agit là d'un problème économique comme dans tous les secteurs : c'est bien là le mal des sociétés développées. Aussi, réserver un accès payant à la culture, c'est permettre à des petites sociétés (à des grands groupes aussi évidemment) de continuer à vivre. La culture ce n'est pas qu'un producteur : c'est un ensemble d'individus qui y travaille. L'argent est le nerf de la guerre, pour la culture aussi.

2) Non, l'accès la culture doit être gratuit !
Si l'accès à la culture est gratuit, alors le plus grand nombre pourra en profiter, notamment les plus défavorisés. En offrant la gratuité, on élargit le champ de cette culture et on évite que ne se creuse ce fossé entre des castes qui pourraient accéder à toutes les formes de culture et d'autres classes moins favorisées qui devraient se sacrifier pour y accéder. L'accès à la culture gratuit serait donc un vecteur de rassemblement, d'unité si ce n'est d'union et donc un garant de l'égalité dans l'accès pour tous à la culture. Mais là se pose un problème de fond : sans argent, la culture a-t-elle un avenir ? Autre question : tout le monde doit-il nécessairement accéder à toutes les formes de culture soit la culture ne doit-elle pas être préservée d'un accès trop massif ? Cela nous conduit à nous interroger : offrir un accès gratuit ET général à la culture, ne tendrait-il pas à la dégrader ?

3) La culture : un bien commun riche à partager
En somme, il convient de préserver notre culture, d'éviter d'en faire une marchandise bradée en l'offrant gratuitement. La culture est un service et même un bien. La culture n'est pas un puits sans fond : à trop boire à sa source gratuitement, celle-ci finit par se polluer pour cause de surexploitation, voire se tarir. En outre, certains profiteraient de cette manne du "tout gratuit" pour exploiter à leur avantage cette source. D'où le fait qu'il faille la payer afin de s'assurer de sa sécurité et de la préservation de sa qualité. Mais le problème préalablement soulevé refait surface : pourquoi certains pourraient y accéder facilement et d'autres devraient se saigner pour prétendre à toucher cet univers culturel si lointain de leurs préoccupations ou de leurs envies ? Aussi, un principe plus égalitaire d'accès à la culture devrait s'instaurer : des tarifs proportionnels aux revenus par exemple ...

La Culture est un bien des plus nobles. Il nous faut la protéger, la préserver, s'assurer de son expansion et favoriser son élargissement à toutes les populations. Le problème financier est prégnant dans cette affaire. On souhaiterait, dans un souci égalitaire, que tout le monde puisse accéder aux mêmes services et produits culturels. Or, le coût est un frein non négligeable. A l'inverse, proposer un accès gratuit contribuerait à dégrader la culture et à ne plus nourrir son innovation constante. Alors, pourquoi ne pas instaurer un principe égalitaire : des accès aux salles de spectacles à différents tarifs (concrètement impossible à gérer) ou alors, développer, comme cela est déjà le cas dans de nombreuses villes, des spectacles et autres fêtes culturelles dans les quartiers les plus défavorisés. Le principe étant :
Si tu ne vas pas à la culture, la culture viendra à toi. Si tu n'as pas les moyens d'aller à la culture, la culture viendra à toi. Par contre si tu ne veux pas de la culture, cache-toi !

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Il faut tuer le bataillon Google !

Posted by Ludovic Gavignet on 18:04 in , ,
Il faut tuer le bataillon Google !

La guerre est terrible. On ne la souhaite pas et on préfère logiquement la paix. Mais lorsque la menace est trop prégnante, il faut passer à l'action. Aux armes citoyens !
La menace, encore une fois, vient de Google ... Mais cette fois, pas de Google lui-même, mais de tous ceux qui ne peuvent s'en passer et qui voient en ce Dieu la solution à tous les problèmes ...

1) Mais pourquoi toujours critiquer Google ?
Google, je le rappelle, est une entreprise aux 1001 concepts, aux 1001 idées et aux 1001 applications (tiens voilà un beau slogan ...). Le progrès technologique est un élément très important afin de faire évoluer la société ou plutôt les sociétés. Le problème, c'est que seules les sociétés industrialisées bénéficient de ces progrès technologiques pour l'instant. Tant mieux pour eux, tant mieux pour nous qui lisons ces lignes vous réjouirez-vous .... Je dirais plutôt : "tant pis pour nous". Tant pis car, d'après 99,99% des internautes, seul Google sait développer les bonnes applications au bon moment, seul Google parvient à marier 1001 projets en même temps, seul Google est à-même de sortir une diversité de produits et services dont nous n'avions même pas ressenti le moindre besoin (ha la force marketing !). Certes, Google est LA référence grâce aux moyens considérables dont il dispose. Tout le mal réside bien là : cette (apparente) seule référence conduit à une situation de monopole non pas commercial, mais de monopole de la pensée (et pourquoi pas de monopole du coeur ...). On adapte nos esprits à la pensée Google, nos esprits se formatent et on devient de plus en plus dépendant des programmes devenus nécessaires à notre cerveau. Prenez un élève de n'importe quelle classe, demandez-lui de faire une recherche sur Copernic, sa vie son oeuvre. Quel sera son réflexe ? Dans 99% des cas : Google. (notons en aparté que parmi les 1% restants certains ne sauront pas taper Google correctement ...). On trouvera évidemment d'intéressants résultats avec l'outil de recherche, mais une encyclopédie n'aurait-elle pas été plus rapide et plus efficace (avec tout le bruit documentaire provoqué par quel que moteur de recherche que ce soit) ? Cet exemple sur la recherche documentaire ne doit pas nous faire perdre de vue toutes les autres applications où Google semble devenu maître ...

2) Google : un dictateur élu démocratiquement ?
Quel joli paradoxe que ce titre très joli : "un dictateur élu démocratiquement". Et pourtant, cela a de quoi faire frémir ! Google impose en effet une dictature ou plutôt nous nous imposons la dictature Google. Une dictature gentille s'exclameront certains. Mais comment une dictature peut-elle être gentille ? Ce dont il faut prendre conscience, j'en ai déjà parlé préalablement, c'est qu'un mode de pensée Google s'impose, ce qui rend la prise de conscience de la dictature de plus en plus dure. Mais que faire : faut-il abolir cette dictature ? Je dirais plutôt qu'il faut transformer cette dictature en transparente démocratie. Que les personnes compétentes (hommes politiques, industriels, penseurs, etc) soient régulièrement amenées à réfléchir (c'est d'ailleurs un élément très important de leur métier) et à donner leur avis sur les tenants et aboutissants de chacun des services Google. Car derrière chacune des apparentes magnifiques applications développées se cachent évidemment des effets pervers plus ou moins volontaires (atteinte à la vie privée, spywares, désinformation, failles, etc.). Et c'est de tout cela dont il faut prendre conscience. De plus, lorsqu'une organisation, un état, ou pire un groupement d'états décide de confier directement ou non un travail à Google, il s'avérerait judicieux de réfléchir aux conséquences désastreuses que cela peut avoir sur l'économie (survie de petites entreprises par exemple), sur la démocratie (avoir différentes sources de pensées est garant de la démocratie non ?), sur la politique (influences), bref sur la vie de tout un chacun directement ou non.
On le voit la situation est complexe à analyser et un avis difficile à faire émerger entre tous les avantages présentés par les technologies de la société Google et les inconvénients quant au futur de notre planète.

Il faut tuer le bataillon Google, et non pas abattre l'armée Google. Il faut cibler les agents néfastes de l'armée Google afin de rallier les forces bénéfiques pour notre avenir et surtout l'avenir des pays en développement. Il faut en outre s'assurer de préserver notre démocratie et ne pas colporter l'idéologie Googlienne mais plutôt certaines idées de Google.
Google ne doit pas être une dictature. Et pourtant son empire ne cesse de rallier à sa cause des personnes de plus en plus vulnérables au piège de la pensée Google. Non, Google n'est pas méchant ... mais certaines personnes tirant les ficelles de cette magnifique marionnette ont des intentions qui s'opposent totalement à celles d'une démocratie égalitaire et respectueuse. Mais qui tire donc ces ficelles ? Et qui parvient à manipuler cette marionnette et par conséquent tant de personnes ? [La suite de ce message a été autocensurée. Mais la censure n'existe pas dans une démocratie ! Ha bon, mais ça voudrait dire que ...]
Alors Google, bonnes ou mauvaises intentions ? Les deux mon capitaine. Rappelons aussi que l'enfer est pavé de bonnes intentions ...

PS pour ceux qui n'auraient pas compris mon message et mes précédentes réflexions.

Google, encore et toujours. Sujet inépuisable. Discours alarmiste. Comme d'habitude. Mais qui donc pour contrer cette monopolisation Google ? Peu, trop peu de personnes.

Je me répète car certains risquent de mal comprendre ce que j'exprime : je ne souhaite en aucun cas la fin de Google, je ne critique pas gratuitement Google, je ne dis pas que Google nous manipule, non, loin s'en faut ! La faute vient de notre camp, de chacun d'entre nous. Je souhaiterais en effet une population plus ouverte sur les avancées technologiques offertes par cette société mais aussi par d'autres sociétés, plutôt qu'un simple "Alléluia" à chaque mise en application de l'un ou l'autre des projets Google : je désirerais en effet une réflexion permanente sur les projets de Google et les risques qui leurs sont liés. Le nec plus ultra serait évidemment que l'on associe un nom à chacun des fils de la marionnette Google et à ceux qui influencent chacun de ses gestes, ainsi (et surtout), qu'à tous ceux qui tiennent les fils mais qui ne s'en servent (encore) pas ...

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Web 2050 ... révolution régressive

Web 2100 : révolution régressive ?

De quoi sera fait le web demain ? Comment interagira-t-on avec celui-ci ? Quels changements sociaux, techniques, politiques même, aura-t-il engendrés ? Bref, le web de demain - que je surnomme 2100 - aura-t-il des effets positifs ou négatifs sur notre civilisation ?

1) Web 2100 : pourquoi ce nom ?
Web 2100 en référence à l'année 2100. Pourquoi cette année 2100 ? Pourquoi pas avant ou après ? Tout simplement car il faut bien fixer une date. Ce n'est pas une prophétie : je dis 2100 comme je pourrais dire 2050 (ce qui me semble d'ailleurs plus vraisemblable tant l'évolution technologique est rapide) ...
Web 2100, ça fait aussi penser au fameux numéro à la mode qu'on donne actuellement après le fabuleux mot "Web" ... Oui, après le web 2.0, le web 3.0, le web 4.0 (j'en avais déjà parlé ici), ou encore le web 5, web 6, web 10 etc... (y en a beaucoup d'idioties sur Internet ...), on va arriver rapidement au web 2100, ce web aux caractéristiques exceptionnelles. Tellement exceptionnel ce web 2100 qu'il en serait plus évolué qu'un homme ?

2) Evolution technologique et évolution sociale : des idées d'avance, mais des trains en retard
On ne peut pas considérer l'évolution du web sans l'évolution du monde, de notre Terre. Je pourrais parler de l'éventualité d'un monde extra-terrestre avec des personnalités plus évoluées que nous ... mais cela complexifierait d'autant plus mon propos.
Partons donc du postulat que nous sommes la civilisation la plus évoluée de l'univers et qu'aucune intelligence extra-terrestre ne viendra interférer dans nos affaires sur notre fabuleuse planète.

Evolution technologique et évolution sociale : pas de parallèle ?
Comme on peut le constater, l'évolution technologique (et plus particulièrement celle du web) est largement plus rapide que l'évolution sociale. Preuves en sont les problèmes de droit d'auteur, le téléchargement illégal, les sites illégaux, l'affaire des casinos en ligne interdits en France et pourtant accessibles -heureusement d'ailleurs pour la liberté de l'information-, etc. Bref, le web n'est pas sans poser de multiples problèmes tant il révolutionne les politiques mondiales.
Existe-t-il une équation qui témoignerait de cette croissance technologique au regard de l'évolution sociale ? Oui répondront les défenseurs du "destin", non répondront ceux qui militent plus pour le "hasard". Mais passons ce débat philosophique pour en revenir à nos moutons, difficiles à compter d'ailleurs comme on vient de le voir.

L'évolution technologique toujours en avance sur l'évolution sociale ?
La question qu'il convient de se poser si l'on veut tenter de faire des prédictions les plus réalistes possibles au regard des connaissances actuelles, est celle-ci : l'évolution technologique aura-t-elle toujours un train, ou plutôt une fusée d'avance sur l'évolution sociale ? Je parie que oui. En effet, dès que l'innovation technologique arrive, la société doit s'adapter. On peut prendre l'exemple du web, mais on me reprochera de ne pas prendre assez de recul. Je vais prendre l'exemple des voitures : la réglementation ne cesse d'évoluer tant les possibilités offertes par les véhicules dépassent celles prévues par la loi ... Ou, exemple plus parlant car plus large et concrètement vérifiable, les "Trente glorieuses" : c'est grâce à cette fabuleuse croissance économique engendrée par des évolutions technologiques fabuleuses que la société a évolué pour parvenir aujourd'hui à une société de (sur)consommation. Certes on pourra dire que les évolutions technologiques ne sont pas la cause mais la conséquence de cette évolution sociale. Je vais alors donner des exemple plus concrets : plein emploi, croissance industrielle de l'ordre de 5% par an tout cela en parallèle à un rattrapage technologique de la référence de l'époque (aujourd'hui encore ?) : les Etats-Unis.
Ainsi, on peut en déduire que la technologie aura toujours une longueur (de plusieurs centaines de milliers de kms) d'avance sur le progrès social. L'avancée technologique conditionne l'avancée sociale. Avancée sociale qui contribue par ailleurs au progrès technologique, mais la société aura toujours ce retard : elle est en aval de l'évolution technologique et non en amont.

2) Web 2100 et évolution darwinienne ...
Outre l'évolution technologique, il faut aussi s'interroger sur ce que sera la population de demain. Serons-nous plus intelligents, plus performants ? Les singes se seront-ils mis à Internet (vous rigolez peut-être aujourd'hui, mais je suis sûr que "Dieu" Google ou tout autre futur maître du monde se penche ou va se pencher sur le sujet ...il y a un sérieux marché à gagner ...) ?
Nous en revenons donc à la fameuse théorie de l'évolution Darwinienne : si Internet n'a pas encore disparu aujourd'hui, c'est qu'il s'adaptera au gré des avancées humains ... ou disparaitra au détriment d'un système plus performant. Ainsi, pour tous les tenants de la théorie Darwinienne, on peut affirmer qu'Internet fera parti de notre futur. Et si ce n'est pas Internet, ce sera son petit frère (ah tiens, ca ne sera pas Big Brother ? ) ... Pour les autres, ceux qui ne croient en aucune théorie, on peut se demander comment Internet pourrait disparaitre ... tout du moins sans dommage si grave qu'il causerait la disparition de l'humanité (ouah ! je me surprends à faire un discours ultra alarmiste sur la nécessité de préserver Internet ... serais-je devenu fou ? Serais-je atteint d'une internetite aigüe ?). En somme, demain, Internet sera toujours là et il aura évolué pour répondre à toujours plus d'humains ... ou alors aura réussi sa propagande pour rallier toute la pollution à son (pseudo) intérêt vital, voire humanitaire. Ou encore, autre hypothèse, qui semble d'ailleurs être la réalité actuelle (je dis ça ...), Internet ne sera apprécié que pour certains de ses aspects ... cela tournant essentiellement vers des côtés économique (se faire de l'argent) et stratégique (s'informer judicieusement ...). Et bien évidemment, il y a ceux qui sont d'ores et déjà convaincus (une majorité de la population actuelle), les "collabos" (ceux qui plongent dans Internet par simple intérêt -et, jeu de mot, pour de complexes intérêts financiers-), les rebels (les anti-technologies qui disent non sans réfléchir), et les philosophes, ceux qui, comme moi (je dis ça en toute modestie bien sûr ...), cernent les atouts mais aussi et surtout les dangers offerts par Internet. Mais demain, le risque est de voir tomber ces dits-philosophes vers un discours plus radical se ralliant alors au "oui" ferme et franc ou au "non" sec et sévère. Je ne suis pas épargné et ai conscience de ce risque, d'où le fait que j'écrive mes réflexions ...
Encore une fois, je me suis égaré telle une brebis, mais revenons à nos moutons, encore eux même si aucun d'entre nous n'en est un ... ("la ferme !" s'exclameront certains ...).
Le web 2100 est donc à concevoir en parallèle à ce que seront les Hommes de demain. Non seulement à ce qu'ils seront, mais aussi à ce qu'ils feront et/ou auront fait d'Internet. Les facteurs à prendre en compte sont donc complexes et multiples. Toutefois, on peut supposer, au regard de l'évolution actuelle même si l'on manque d'un recul certain, que la population sera consciemment ou inconsciemment, qu'elle le veuille ou non, reliée au réseau interTerrestre.

3) Le réseau interTerrestre
Demain, Internet aura au minimum évolué technologique, ou alors véritablement muté. Je suis plus partisan d'une mutation flagrante. Mutation dans le sens où Internet sera omniprésent dans nos vies. On conduira avec Internet (les GPS laisseront place aux GPI - Guidages Par Internet - plus fiables car faisant état en temps réel des embouteillages, accidents, pépés qui roulent à 42km sur nationale, etc ...), on fera à manger avec Internet (la domotechnologie comme je l'ai déjà appelé dans l'un de mes précédents posts sur le web 4.0), on rêvera avec Internet, bref on vivra Internet. Et cela qu'on le veuille ou non. Car, à moins de changer de planète, on sera obligé de se soumettre à ces évolutions (ou évolutions régressives c'est selon).
En outre, Internet est réservé aujourd'hui aux pays développés ou en cours de développement. Mais il demeure toujours le trou noir des pays en voie de développement. Présageons que ces PVD seront eux aussi reliés bientôt, si ce n'est à leur initiative (ce qui témoignerait de leur évolution technologique et de leur indépendance nouvelle), de l'initiative d'autres personnes (ce qui témoignerait malheureusement encore de leur dépendance ...).
Ainsi, Internet ne sera plus réservé au web, ni même à l'ensemble de l'évolution technologique (systèmes embarqués, domotiques, etc.), mais bel et bien à la société. D'où le nouveau d'Internet : InterTerrestre. Ce réseau ne reliera non pas un ordinateur à des milliards d'autres, mais une personne à une autre personne (et pas seulement virtuellement). Mais alors, l'homme deviendra-t-il un homme symbiotique ? Le réseau InterTerrestre sera-t-il le cybionte prédit par Joël de Rosnay ?
Cela revient alors à se poser la question existentielle suivante : l'évolution biologique de l'homme connue depuis ses débuts va-t-elle se transformer en une évolution morphotechnologique ?

4) L'Homme 2100

Le propos a largement évolué ! D'une notion de web 2100 on parvient à celle d'Homme 2100. Soit, et si l'Homme et le web avait fusionné ? Non pas simplement fusionné en vivant en parallèle l'un à l'autre, mais en vivant l'un dans l'autre ? Cela est totalement concevable, la preuve en est actuellement avec les stimulateurs cardiaques (pacemakers). En somme, on greffera de la technologie dans l'homme ... et pourquoi pas de l'homme dans la technologie. Aussi ne parlera-t-on plus d'espèce humaine mais d'Interhomme. Ainsi, inventer l'interhomme consisterait à combiner tous les atouts de la technologie (rapidité, mémoire, adaptabilité, etc.) à ceux de l'humain (intelligence et ???). Mais aussi tous les risques.
Bien évidemment, le travail est déjà en cours - excusez ce secret de polichinelle - pour coupler les atouts de l'un et de l'autre en s'épargnant ses points faibles. Mais la fusion homme-machine n'est pas pour maintenant, ni même pour 2100. Mais c'est actuellement ce vers quoi certains veulent tendre. Par intérêt bien sûr. Et pas un intérêt "humanitaire" évidemment ...

Conclusion ?
2100 : horizons brumeux, difficile de voir clair dans mon analyse qui sert de boule de cristal. Mais on peut conclure en disant que l'Homme veut tendre vers un soit-disant progrès, mais qu'il va vite se rendre compte que ce progrès le dépasse aujourd'hui encore. L'espèce humaine n'est pas prête pour une telle révolution en 2100. Laissons le temps au temps, lorsque des intelligences extra-terrestres nous contacteront, il sera temps de mettre au point notre stratégie à la "Mars Attacks" que l'on a commencé à construire en 1989 ... "Internet est né, un mur est tombé ..."

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Education aux médias : pourquoi, comment ?

Posted by Ludovic Gavignet on 09:58 in , , , , ,
L'éducation aux médias : un enjeu citoyen majeur

Développer l'éducation aux médias est un impératif citoyen majeur. En effet, les médias libres et indépendants sont garants de la démocratie grâce à la liberté d'expression. Bien évidemment, certains médias sont limités dans leur liberté d'expression, faute aux grands groupes qui les détiennent. Mais tout le but de l'éducation aux médias consiste à faire prendre conscience aux citoyens de ces enjeux sous-jacents qui se cachent derrière cette pseudo indépendance des médias. Attention, je ne tiens aucunement à diaboliser les médias, mais bien au contraire je souligne leur nécessité. Toutefois, vu le pouvoir qu'ils constituent (le 4ème pouvoir comme a pu le définir un journaliste américain, Burke, en 1787), il convient de savoir prendre du recul sur les informations qu'ils diffusent, leur fonctionnement et les relations qu'ils peuvent entretenir tant d'un point de vue politique qu'économico-social.

1) Médias et démocratie
Les médias constituent un élément clé garant de la préservation de notre démocratie et de l'exercice de la liberté d'expression. Leur rôle consiste en effet à analyser les faits qui se produisent en France, en Europe, dans le monde. Toutefois, un média ne peut pas être totalement objectif, cela est naturel ; un journaliste choisit toujours un angle d'approche et ne peut toujours avoir l'intégralité des informations qui lui permettraient d'être totalement objectifs.
Cette notion d'objectivité des médias est très intéressante. En effet, un média peut-il être objectif ? Cela nous conduit à la notion de pluralisme des médias. Chaque média, quel qu'il soit, adopte une ligne éditoriale, se rapproche de telle ou telle opinion, de tel ou tel point de vue. Ce que l'on appelle vulgairement et par un très vilain raccourci "média de droite" ou "média de gauche". Aussi, le fait qu'il y ait une multitude de médias favorise cette diversité de point de vue. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que derrière des médias qui semblent différents, se cachent de grands groupes de presse. Cela constitue donc un sérieux leurre concernant le pluralisme des médias ! En effet, plusieurs médias qui semblent différents répondent en fait aux mêmes directives d'un groupe de presse qui répond lui-même à des enjeux économiques, financiers et politiques

2) Médias et politique
La politique constitue le premier pouvoir. Et bien évidemment, face aux médias, les politiques font tout pour tenter de disperser leurs idées (voire leur idéologie !). Les médias n'en sont pas dupes, les citoyens généralement non plus. Toutefois, face au pouvoir politique, il arrive que les médias deviennent plus "malléables". C'est ceux que je nommerais "médias opportunistes". Selon moi, eu égard au pouvoir et à l'influence que présentent les médias, ils devraient nécessairement et obligatoirement être indépendants de tous enjeux financiers, économiques, sociaux, politiques, etc. Mais les médias ne sont que des entreprises. Et ils doivent réaliser des bénéfices. Et pour cela, ils doivent attirer des consommateurs (ce terme m'a toujours surpris, comment peut-on parler de "consommateur" de média ? Rendez-vous compte de ce que cela sous-entend ? Peut-on être passif face aux médias ? Aberrant !). Ainsi, face à un marché ultra concurrentiel et très prisé (qui ne connait pas le célèbre adage "qui détient l'information détient le pouvoiré), certains médias se laissent influencer ... ou pis encore sombrent dans la démogagie : tout faire pour attirer un maximum de personnes au détriment d'une réelle information riche, juste, impartiale et non influencée.

3) Eduquer aux médias : c'est quoi ?
D'après ce que l'on vient de voir, éduquer aux médias consiste à faire passer les citoyens et futurs citoyens du statut de consommateur passif des médias à celui de citoyen actif.
Cela signifie tout d'abord que ce citoyen ou futur citoyen est conscient de tous les enjeux sous-jacents que l'on vient de lister. Un média peut être influencé, faute à des intérêts économiques. Un exemple concret : la publicité. Voyez-vous une importante société qui diffuse une multitude d'annonces publicitaires critiquée objectivement dans un article dans ce même média ? Cela signifierait alors pour ce média la perte d'un important client, de sources de revenus et donc un important risque quant à la survie du média.
Ensuite cela signifie que le (futur) citoyen ne se contente pas d'une information diffusée par tel ou tel média, mais va la vérifier, la croiser avec d'autres sources d'informations : en clair, essayer de croiser la diversité des angles d'approches, des points de vue, pour se faire sa propre opinion en connaissance de cause.
Enfin être éduqué aux médias, c'est assurer une veille continue tout au long de sa vie, c'est parfaire sa connaissance des médias, suivre leur évolution, se tenir informé des débats qui traversent les médias. En effet, c'est en comprenant comment ils fonctionnent, quels sont les problèmes rencontrés, que le citoyen cernera tous les problèmes des médias actuellement.

4) Eduquer aux médias : comment ?
Eduquer aux médias est un travail continu qui s'affiche tout au long de la scolarité d'un élève mais aussi tout au long de sa vie. En effet, toute personne est quotidiennement confrontée pendant de nombreuses heures à une diversité de médias. Il convient donc de prendre conscience de leur omniprésence et de savoir vivre avec. Il ne suffit en effet pas de les connaître, mais aussi de savoir les utiliser judicieusement en connaissance de cause.
Le rôle des parents est ici essentiel : ce sont eux qui sont en première ligne pour contribuer à former leur enfant. Tout aussi essentiel, si ce n'est plus, le rôle de l'école. Longtemps, l'école négligeait les médias, en avait peur. Mais depuis quelques années, l'ensemble des politiques tant au niveau national qu'européen soulignent la nécessité d'une telle éducation aux médias.

5) Les médias : petit bilan
Je pourrais parler durant des heures et des heures des médias tant le sujet est intarissable. Aussi, voici une petite synthèse en citations de tout ce que je viens d'écrire.

- Plus il y a de médias dans une société, plus cela signifie que la démocratie est en bonne santé. Néanmoins, vigilence à ce que cette diversité des médias soient bien indépendants les uns des autres
- Plus un citoyen exploite en toute vigilence la diversité des médias, mieux la démocratie se porte
- Les médias, comme la politique, constituent un important pouvoir. Il est indispensable que les citoyens fassent tout pour préserver les médias indépendants pour ne pas laisser la main-mise de grands groupes de presse sur ces médias ... La démocratie est en jeu
- Les médias n'ont pas pour vocation de manipuler le public. Toutefois, si ce public n'a pas été formé, alors il est nécessairement manipulé.
- Les parents et l'école ont un rôle essentiel dans la formation des futurs citoyens d'un monde aux médias omniprésents
- L'éducation aux médias est un travail continu qui commence dès notre naissance et qui se poursuit jusqu'à notre mort.

Soyez citoyen, développez la démocratie, préservez les médias tout en gardant un oeil sur leur indépendance et la véracité des informations qu'ils diffusent !

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Initiation à une lecture critique de différents médias d’actualité en classe de quatrième

Initiation à une lecture critique de différents médias d'actualité en classe de quatrième

Suite à la réalisation de mon écrit professionnel (PLC2 Documentation à l'IUFM de Strasbourg), je vous propose de découvrir le résultat de mon travail concernant l'initiation à une lecture critique de différents médias d'actualité en classe de quatrième. La séquence pédagogique a été réalisée avec la classe de 4°1 du collège du Bernstein de Dambach-la-ville durant l'année scolaire 2008-2009.

Vous trouverez le document pdf intégral (avec annexes) de mon travail en cliquant sur le lien de téléchargement en bas de ce billet. J'espère qu'il saura répondre à vos besoins et vous sera utile.

Pour toute question ou publication, même partielle, merci de me contacter.



SOMMAIRE



INTRODUCTION


1- Les jeunes face aux médias d’actualité : quels comportements et quelles représentations pour quelle pédagogie ?

1.1- Médias et actualité : quels usages des jeunes ?

1.2- Des sollicitations multiples pour contribuer à former des citoyens du monde

1.3- Une éducation transdisciplinaire contextualisée


2- Des médias différents, des stratégies de lecture semblables ?

2.1- Découvrir la diversité des médias : une approche complémentaire

2.2- Discerner la multiplicité des sources pour gérer l’abondance des actualités

2.3- Distinguer la complexité des médias et prendre du recul sur leur attractivité


3- Professeur-documentaliste et CDI : des pivots de l’éducation aux médias

3.1- Ecrire et exposer ses articles au CDI : s’exprimer en tant que (futurs) citoyens

3.2- Elèves initiés et demandeurs, Ecole formatrice et répondante

3.3- Un apprentissage continu, progressif et durable


CONCLUSION


SOMMAIRE DES ANNEXES


GLOSSAIRE



RESUME
Les médias, éléments clés garants de la démocratie, sont omniprésents et très utilisés par les jeunes notamment. Aussi, ces médias nécessitent une éducation spécifique, eu égard à leur complexité et à l’abondance d’actualités qu’ils diffusent. C’est tout l’objet de l’initiation aux médias d’actualité, proposée aux classes de quatrième, par un travail en partenariat entre différents enseignants. Apprendre les spécificités et la complémentarité des différents médias d’actualité, et tout particulièrement le journal « papier », Internet et le journal télévisé, contribue en effet à faire prendre conscience aux élèves de l’importance de la liberté d’expression et du pluralisme des médias dans une société démocratique. Cette initiation doit être intégrée dans un réel projet d’éducation aux médias : elle en constitue le socle. La finalité est de former des citoyens du monde autonomes et doués d’esprit critique.

MOTS-CLES
Actualité, éducation aux médias, formation du citoyen, internet, journal télévisé, presse.


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Si vous avez des remarques, des questions, faites-en part en réponse à ce billet.


Pour télécharger le fichier pdf de cet écrit professionnel :

http://montmahoux.free.fr/initiation-medias-actualite-quatrieme/Ecritpro-LudovicGavignet.pdf

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Les disciples de Dieu Google

Posted by Ludovic Gavignet on 11:37 in , ,
COUP DE GOOGLE ... euh non COUP DE GUEULE !

* LES DISCIPLES DE DIEU GOOGLE *

- "Quand est mort Napoléon ?" - "Attendez m'sieur, j'vais sur Google !"

- "Comment s'écrit ABERRANT ?"
- "Habb Herran ? C'est qui ? J'vais sur gougueule m'sieur !"

- "Comment tu t'appelles ?"
- "J'vais voir sur Google !"

Google par ci, gougueule par là ... Les élèves n'ont que ce mot à la bouche. C'est le mot magique, le sésame, la clé de tous les savoirs, la bibliothèque de Babel. Mais c'est aussi un algorithme ("un algo quoi ?"), une société ("moi j'ai plein d'jeux comme ça"), une industrie ("mon père vient d'être mis au chômdu"). Mais où va-t-on ?

Même les profs s'y mettent. "Vous ferez votre exposé à partir de Google" ... mais ils y mettent quand même un bémol "Pas de copier-coller" ... Et puis quoi encore ?
Dans tout ça, quelle légitimité pour le gentil professeur-documentaliste plein de bonnes intentions avec les multiples documents dont il veut faire prendre conscience de l'utilité aux élèves : les encyclopédies ("mais on trouve tout sur Google !"), les dictionnaires ("mais google il la donne tout de suite, on perd pas d'temps !"), les livres documentaires ("y a trop à lire, avec google il suffit de cliquer sur le premier site et on a le résultat !"), etc. Même en maths, plus besoin de calculatrice : "tu tapes l'opération dans google et t'as l'résultat".
Bref, avec Google on peut tout faire, on a plus besoin de rien, le CDI ne sert à rien, l'enseignant-documentaliste sert de potiche (ou de "chargé de photocopies" et responsable de la machine à café) ... Les élèves peuvent désormais tout faire, seuls, grâce à Google.

Les jeunes déserteraient la religion ... c'est faux ! Regardez le culte voué à Dieu Google, les 6 lettres magiques ... Désormais, on est obligé de contraindre (le terme est approprié) les élèves à utiliser les différents livres documentaires et périodiques pour leurs recherches (au détriment de leur Dieu, si cela n'est pas terrible !)? Sans cette contrainte (et hou! qu'elle est douloureuse pour les élèves), la poussière s'accumulant sur ces documents aurait la hauteur du manteau neigeux de La Plagne un 15 janvier (pas la peine de demander à Dieu Google, il s'agit juste d'une métaphore pour dire "Beaucoup")...
L'élève : "Avhec Gouguêule, cé trô gényalle m'sieur, y a tous qu'est-ce qu'ont voeux !" ...
Le prof-doc : "Ah cela est tout à fait exact : tu peux en effet accéder à énormément de documents et informations via Google, mais vu que tu ne comprends rien, à quoi cela te sert-il ?"
L'élève : "Té relou m'sieur, gé rien comprit a qu'es-ce que t'a dis !"

Des solutions ?
Elles s'appellent conscience professionnelle (message à certains enseignants) et professeur-documentaliste (vous savez, celle ou celui qui est planqué(e) toute la journée derrière ses livres à boire du café, à faire des photocopies et à lire parce qu'elle n'a rien d'autre à faire !).

"Comprenne qui voudra. Changera qui pourra."

PS ironique que certains ne manqueront pas de me faire remarquer : Blog hébergé chez Dieu ! :D

Image : fake réalisé par http://www.logoogle.com/

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Sombres journées

Posted by Ludovic Gavignet on 12:58 in ,
Refroidissement climatique sur la planète prof-doc

Le temps hivernal perdure pour les enseignants documentalistes. Les éclaircies provenant de la FADBEN, de rapports de certains IGEN, des recommandations du M.E.N., des textes parus au B.O., et des échos donnés à de célèbres défenseurs de la profession n'ont été que temporaires : l'anticyclone s'est éloigné laissant présager une dépression généralisée sur la planète prof-doc.

Que va devenir la planète dans l'univers "Education" ? Son refroidissement climatique va-t-il engendrer la disparition de l'espère prof-doc ? Va-t-on revenir en arrière contredisant ainsi la théorie darwinienne de l'évolution ? Le prof-doc va-t-il se décomposer en 2 : professeur d'un côté, documentaliste de l'autre ? Ou, pis encore, le prof-doc va-t-il muter en simple documentaliste de l'éducation nationale ?
Je regarde l'horizon, toujours aussi sombre. La tempête s'annonce. Mais pas d'alerte rouge, alors même qu'il ne faut pas être devin pour présager de l'ampleur de cette tempête et de ses conséquences terribles. Qu'adviendra-t-il de l'univers Education si la planète prof-doc est détruite ?

Une seule solution : l'invasion extra-terrestre des enseignants-documentalistes dans toutes les autres planètes de l'univers "Education" et plus particulièrement dans la galaxie "Education à l'information". Oui, l'enseignant-documentaliste doit conquérir (et non pas envahir) ces autres planètes. Un traité global doit bien évidemment se mettre en place : pas de ligne de démarcation entre les disciplines "officielles" et la discipline par essence transversale qu'est la documentation ou plus généralement l'information-documentation. Il faut bien au contraire une fusion totale pour un travail commun (forcément) vertueux. Mais comme toute arrivée extra-terrestre, cela fait peur.

En 1986 a eu lieu la première constatation officielle de l'existence de l'espèce extra-terrestre qu'est l'espèce "prof-doc" autrement appelée "enseignant-documentaliste" ou trop restrictivement "documentaliste". On a réussi à déterminer qui elle était et ce qu'elle faisait ... mais aussi les risques qu'elle présentait, à savoir s'immiscer plus ou moins discrètement dans les autres planètes "disciplinaires". Mais l'ambiance était au pacifisme : la nouveauté intéressait, intriguait même.
1989 marque l'intégration de l'espèce prof-doc dans la galaxie "Education à l'information" et même dans l'univers "Education". Oui, cette espèce est totalement complémentaire : "elle est comme nous, elle enseigne !" s'exclamaient les enseignants les plus ouverts.
Malheureusement depuis, l'intérêt pour cette espèce est vite retomber. Bien heureusement, le prof-doc est une espèce sociable, à la recherche permanente de contacts : c'est ainsi qu'elle a su subsister dans cet univers. Mais par endroit, l'ambiance y est malsaine : vivre avec cette espèce extra-terrestre fait peur, gène même parfois.
Alors, au fil des années, on propose plus ou moins officiellement des pistes de collaboration avec les prof-doc. Certains s'investissent dans ce dialogue, d'autres l'évitent, enfin certains le contestent.
Depuis, les prof-doc attendent. Ils attendent qu'on légitime encore et encore leur rôle, leur fonction, leurs atouts, leur intérêt pour les "élèves", ces êtres en formation. Ils militent pour se faire toujours connaître, mais surtout encore et toujours reconnaître. Sans cela, nous allons vers une destruction de la planète prof-doc.

C'est pour tout cela que les profs docs se battent. Certains, de plus en plus, désespèrent, désertent même la planète prof-doc voire la renient. Mais l'apocalypse n'est pas encore pour demain ... quoique ...

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